Smart Eco : des CB et des SIM plus respectueuses de l’environnement
Symbole de la dématérialisation des échanges financiers, les cartes bancaires arrive en bout de chaîne d’un dispositif entièrement dématérialisé par les technologies de l’information : banque en ligne, virements, etc. Elles n’en reste pas moins polluantes.
8 milliards de cartes de paiement sont en circulation, soit environ 80.000 tonnes de matières plastiques toxiques (PVC le plus souvent) dont la fabrication a émis 130.000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Pour réduire l’impact de la dématérialisation des échanges financiers, Oberthur Technologies propose depuis peu la gamme Smart Eco.
Les cartes Smart Eco PET-G sont fabriquées sans chlore à partir de PET-G qui remplace le PVC (toxique) utilisé traditionnellement pour les cartes financières. Oberthur Technologies fabrique déjà plusieurs millions de cartes Smart Eco PET-G par an.
Les cartes Smart Eco PVC recyclé sont fabriquées à partir de PVC recyclé. Très peu de cartes de paiement sont recyclées. Il y a donc un fort potentiel dans ce domaine. Les cartes Smart Eco PVC recyclé contiennent 85% de matière recyclée.
Les cartes Smart Eco PLA sont fabriqués à partir d’un polymère entièrement synthétique dérivé d’un amidon naturel, matériau renouvelable. Elle est entièrement biodégradable et compostable.
Les cartes Smart Eco BioPVC affichent des propriétés très similaires à celle du PVC standard mais elles contiennent des additifs qui favorisent la décomposition des polymères PVC à un rythme beaucoup plus rapide que la normale. Dans des conditions optimales, le BioPVC se biodégradera sur une période ne dépassant pas cinq ans.
Oberthur propose aussi des cartes SIM pour les téléphones dont l’empreinte écologique est réduite de moitié. La taille des cartes EcoSIM est réduite de moitié et elles contiennent 50% de plastique en moins que les cartes SIM traditionnelles. Les émissions de CO2 liées sont divisées par 2 (de 16 grammes par carte à 8 grammes). En septembre 2009, SFR en a commandé 400.00.
Rappelons que moins de 10% des téléphones portables sont recyclés. EcoSIM représente donc une goutte d’eau par rapport aux efforts à faire en terme de recyclage. Mais cette initiative n’en reste pas moins bénéfique pour l’environnement.
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.