Reconditionnement : une pratique d’avenir ?
Depuis les années 1970, on nous promet que le recyclage est la panacée de la fin de vie des objets, notamment électroniques. Pourtant, il existe de nombreuses autres options – reconditionnement, réutilisation des composants, etc. – souvent plus intéressantes d’un point de vue environnemental et économique.
Cet article est le second d’une série de trois qui tenteront de répondre à cette question : le recyclage en premier recours a-t-il encore tout son sens ? Nous évoquions précédemment que le recyclage en première recours comme le veut le schéma traditionnel “Utilisation –> Recyclage” n’était pas la solution optimale. Le reconditionnement de votre équipement n’est-il alors pas préférable ?
Prenons l’exemple d’un parc informatique en parfait état de fonctionnement dont certaines pièces ne sont plus produites. Plutôt que de le renouveler intégralement, une seconde vie peut lui être offerte en utilisant du matériel reconditionné.
Pour rappel, un équipement reconditionné est un matériel :
– qui a déjà été utilisé puis récupéré,
– dont les données ont été intégralement supprimées,
– qui a subit une série de tests,
– qui est certifié par la société comme apte à la réutilisation, avec une garantie jusqu’à un an.
Ce matériel offre la même fiabilité et qualité de service qu’un équipement identique neuf. Dès lors, pourquoi ne pas repenser le cycle de vie de vos installations et rentrer dans un cercle vertueux ?
1e maillon vertueux : Un fournisseur tiers de maintenance récupère à sa valeur de marché (plutôt qu’à sa valeur résiduelle brute pour le recyclage) l’équipement de votre société
2e maillon vertueux : L’équipement usagé est reconditionné pour maintenir d’autres parcs informatiques à moindre coût
3e maillon vertueux : Vous entrez ainsi dans une démarche de Green IT.
Coupler tierce maintenance et reconditionnement
Allonger la durée de vie d’un équipement entre dans une démarche d’informatique éco-responsable puisque à plusieurs titres. Tout d’abord, cela revient à amortir l’énergie totale de la production à la destruction d’un produit sur une plus longue durée. Cela revient aussi à éviter un gaspillage des ressources et à réduire les impacts environnementaux causés lors de la production d’un équipement. Enfin, cet allongement de la durée de vie contribue à lutter contre la propagation continue des déchets électroniques dont le volume annuel mondial d’ici à 2017 devrait augmenter d’un tiers pour atteindre 65,4 millions de tonnes, soit une hausse de 33%.
Au final, la tierce maintenance s’appuyant sur des équipements reconditionnés est une solution d’avenir. Il s’agit de sous-traiter la maintenance de son parc informatique à une entreprise n’étant ni le fournisseur d’origine, ni le propriétaire de cet équipement. Intérêt ? Un fournisseur tiers de maintenance peut maintenir l’ensemble d’un parc informatique multi-vendeurs et retarder l’obsolescence du matériel à moindre coût (jusqu’à 50% du prix d’achat du matériel) en utilisant le matériel reconditionné qu’il a en stock. Il faut cependant toujours vérifier la certification par marque des techniciens.
Pour répondre à la question que l’on se posait la semaine dernière, le recyclage ne devrait donc représenter que la dernière étape de ce cercle vertueux. Il ne devrait être envisagé que dans le cas d’un équipement complètement obsolètes ou ne fonctionnant plus. Le reconditionnement – dont le plus gros problème est qu’il souffre de son image “low-cost” – devrait à l’inverse être revalorisé, car c’est une approche particulièrement efficace en période de crise économique et écologique.
Source : Romain MELIS, IB-Remarketing, Global IT Support & Maintenance Services