DEEE : un certificat pour compenser les pollutions induites
On compensait déjà les émissions de CO2 avec un système de certificat. C’est désormais le tour des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
Basée aux Pays-Bas, l’Ewaste Foundation est la première et l’unique organisation délivrant des certificats de déchets électroniques (e-déchets) dans le monde entier dans le but de compenser l’empreinte des e-déchets africains.
Toute personne qui le souhaite peut compenser son empreinte “déchets électroniques” en achetant – en quelques clics et pour quelques euros par appareil – des Certificats de déchets électroniques. Pour chaque certificat vendu, l’Ewaste Foundation retire le nombre correspondant d’équipements dangereux restés en Afrique afin de les traiter de la manière la plus saine et écologique possible.
« Pour les entreprises et les institutions, notre système constitue une solution simple pour sous-traiter le travail pratique que représente la responsabilité envers les déchets électroniques africains » indique Paul de Jong, le fondateur d’Ewaste Foundation, dans un communiqué.
Pour aborder le problème des déchets électroniques dans les pays en développement de façon structurelle, il ne faut pas se contenter de ramener les déchets dangereux. L’Ewaste Foundation soutient donc l’élaboration de nouveaux projets de développement durable de démontage de déchets électroniques et fournit une assistance pratique aux initiatives locales pour leur donner les moyens de réussir.
Pourquoi l’Afrique ?
Les grandes entreprises et les institutions font souvent don de leur équipement informatique obsolète à des associations caritatives ou vendent ces appareils à des négociants. Toutefois, dans la pratique, et malgré les règles internationales qui interdisent l’exportation des DEEE, ces équipements finissent souvent dans des décharges en Afrique, où ils sont démontés et séparés en diverses matières premières et déchets dangereux par un procédé primitif et dangereux. Pendant ce processus, des fumées toxiques et d’autres substances nocives sont libérées. Elles peuvent être la cause de troubles graves du foie, des reins et du cerveau chez les enfants qui effectuent cette procédure.
Un très bon reportage de Greenpeace sur le sujet : http://www.greenpeace.org/international/news/poisoning-the-poor-electroni
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