Un point complet sur les ACV d’ordinateur
L’analyse des cycles de vie de PC sont nombreuses mais difficilement comparables avec des scénarios de fabrication ou d’usage différents et des produits étudiés hétérogènes. Leur pertinence est également soumise à caution car les études portent souvent sur des équipements obsolètes dont on ne connait pas les composants exacts ni leur mode de fabrication.
Au-delà des polémiques, les différentes études se rejoignent sur leurs conclusions :
– Les phases de fabrication et d’utilisation des PC fixes sont celles qui génèrent le plus d’impact sur l’environnement.
– La phase de distribution bien que directement corrélée à la distance parcourue pour la livraison a un impact moindre.
– Le recyclage pour avoir un bénéfice environnemental doit être massif et avoir lieu dans les règles de l’art.
Dans l’article http://www.ecoinfo.cnrs.fr/spip.php?article161, le cas décrit ci-dessous est le plus complet :
– Etude portant sur une unité centrale Pentium IV6, un écran 17’ (50% CRT et 50% LCD), un clavier et une souris datant entre 2000 et 2005, avec une durée de vie de 6 ans avant mise au rebut définitive.
– Usage simulé : 60% au domicile : actif 3h/jour ; en veille 3h/jour ; 365 jours/an
40% au bureau : actif 6h/ jour ; en veille 2h/jour ; 252 jours/an
– Utilisation et fin de vie localisées pour 90% en Chine et 10% à l’étranger.
– Utilisation du logiciel SimaPro version 7.0 (Pre 1999) et la méthode Eco-indicator’99 (version hiérarchique)
Les conclusions de cette étude confirment les acquis suivants :
– L’utilisateur doit être vigilant sur l’origine et sa consommation d’électricité
– L’amélioration du circuit de recyclage et le pourcentage de PC recyclés doivent être renforcés
– Les constructeurs doivent être impliqués dès le stade de la fabrication dans le recyclage futur de leur produit pour en faciliter la mise en place
– Les ACV même approximatives sont utiles : sous la pression de leurs clients les constructeurs évoluent.
Pour illustrer ce dernier propos, l’article rappelle que la fabrication des circuits intégrés, faisant appel à des processus gourmands en énergie et générant des rebuts de silicium qui seront incinérés, est majoritairement responsable de l’impact environnemental de la phase de fabrication.