Catégorie : Logiciels

LinkedIn abandonne HTML5

Après Facebook, LinkedIn abandonne HTML5 pour le développement de ses applications mobiles. Le réseau social professionnel privilégie désormais iOS d’Apple et Android de Google alors qu’il a publié un application web mobile pour iPad il y a moins d’un an. Officiellement, il ne s’agit pas de problèmes de performances. Mais si l’on sait lire entre les lignes, Kiran Prasad, directeur senior de l’ingénierie mobile, indique tout l’inverse.

Dans une interview parue sur Venturebeat.com, Kiran Prasad dit clairement que l’exécution de l’application web mobile est limitée par la mémoire des smartphones. En d’autres termes, pour faire plus, il faut plus de mémoire. C’est un problème de performance. Kiran Prasad indique ensuite que certaines animations graphiques ne sont pas possibles dans les navigateurs mobiles où elles ne sont pas assez fluides. Encore un problème de performance.

Les utilisateurs privilégient ergonomie et fluidité
Sur le terrain, on constate que HTML5 est fonctionnellement plus limité que du code natif et qu’il n’est pas plus lent uniquement sur les plus grosses configurations de smartphones de dernière génération. Sur les modèles d’entrée et de moyenne gamme qui représentent le gros des ventes, les applications natives sont clairement plus performantes.

Il y a également une question de comportement. Selon le cabinet d’analyse Flurry, les utilisateurs passent 80 % de leur temps sur des applications mobiles et seulement 20 % sur le web mobile. Dans ces conditions, au delà de toute considération technique, LinkedIn se doit de proposer une application mobile. Et, dans ce cas, l’application web mobile n’a plus de raison d’être puisque iOS et Android totalisent la quasi totalité des smartphones.

Source : http://venturebeat.com/2013/04/17/linkedin-mobile-web-breakup/ et http://www.journaldunet.com/developpeur/client-web/linkedin-abandon-html5-pour-le-natif-0413.shtml

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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