Des progrès sociaux à venir chez Samsung
Selon une enquête (PDF) publiée il y a quelques jours par l’ONG China Labor Watch, les conditions de travail chez les sous-traitants de Samsung sont aussi déplorables que chez ceux d’Apple.
Les salariés des sous-traitants de Samsung travaillent 3 à 6 fois plus que la limite légale. La pire situation a été constatée chez Chitwing Mould Industry. Les employés de cette usine travaillent jusqu’à 220 heures supplémentaires par mois (en plus des heures normales de travail), soit jusqu’à 15 à 16 heures de travail par jour, avec, au mieux, un jour de repos… par mois.
C’est au prix de ce dumping social indigne que les consommateurs des pays occidentaux pourront s’offrir un nouveau smartphone à prix cassé pour Noël.
Après la publication de l’étude, le premier fabricant mondial de téléphones portables et de téléviseurs a reconnu certaines pratiques illégales chez la moitié de ses fournisseurs (105 entreprises). Et pour cause, c’est Samsung qui a commandité cette enquête à China Labor Watch après que l’ONG ait révélé cet été que ses sous-traitants employaient des enfants.
Pas de travail des enfants, mais des leucémies
Fort heureusement, l’enquête n’a pas trouvé de preuve d’un travail des enfants. Elle a cependant identifié de nombreux dysfonctionnements : heures supplémentaires dépassant le cadre réglementaire de 36 heures maximum, des amendes en cas de retard ou d’absence, harcèlement sexuel, injures et les abus, etc.
Rappelons qu’au delà de ces conditions de travail déplorables, les ouvriers des usines de Samsung se battent pour ne plus mourir de leucémie ! La justice chinoise estime que deux procédés industriels – lavage des semi-conducteurs au benzène et ionisation des composants – sont certainement à l’origine des cas de leucémie à répétition chez les ouvriers de Samsung.
Samsung a donné 2 ans à ses fournisseurs pour se mettre en conformité avec le droit du travail et promet de résilier ses contrats avec les usines employant des mineurs. Le groupe sud-coréen va également étendre son audit à 144 sous-traitants non exclusifs tels que Foxconn.
Source : http://www.chinalaborwatch.org/news/new-445.html et http://www.chinalaborwatch.org/pro/proshow-177.html