DEEE : 2 100 emplois créés en 2011
Le monde compte actuellement 352 millions d’ordinateurs, 214 millions d’ordinateurs portables, 48 millions de tablettes, 73 millions de consoles de jeux, 468 millions de smartphones et 1,8 milliard de téléphones mobiles en activité. Avec une durée de vie moyenne de 18 mois à 2 ans pour les téléphones et de 3 ans pour les ordinateurs, c’est une montagne de déchets électroniques que l’humanité est entrain de créer.
Leur volume devrait doubler d’ici 10 ans. Dans un peu plus d’un an, le monde génèrera environ 75 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) chaque année ! A l’échelle individuelle, un français émet 14 kg de DEEE par an à titre privé et 10 kg dans le cadre de son travail. La France émet ainsi 1,6 millions de tonnes de ces déchets hautement toxiques chaque année.
S’il est essentiel de réduire les déchets à la source en luttant contre l’obsolescence programmée par un allongement de la durée de vie active des équipements, la collecte et le retraitement de ces déchets est également important. Depuis cet été, les spécialistes du retraitement des DEEE créent des filières spécialisées : matériel électronique médical, matériel informatique, etc.
Selon Emag Suez Environnement, l’accroissement de la capacité de collecte et de retraitement des DEEE de 3 à 5 % par an en France se traduit par la création de milliers d’emplois. Plusieurs centres de traitement ont été développés et ont engendré dans leur sillage de nouvelles compétences et de nouveaux métiers. Suez Environnement estime ainsi que la filière de gestion des DEEE aurait créé plus de 2 100 emplois en 2011.
Et ce n’est qu’un début. La pénurie de terres rares et d’autres métaux précieux tels que le cuivre, l’argent et l’or est entrain de transformer nos décharges en véritables mines urbaines. Des mines pour lesquelles un personnel de plus en plus qualifié sera nécessaire dans les années à venir.
Source : http://www.emag.suez-environnement.com/dossier/gestion-deee
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.