Le water cooling à nouveau à la mode
Bannie des centres informatiques, l’eau y fait actuellement un retour en force. Dans un article daté du mois de juin, 01 Informatique cite plusieurs retours d’expérience – CEA et Eolas en France, IBM, Google et le Pacific Northwest National Laboratory aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde – qui démontrent l’intérêt de l’eau glacée.
La concentration de la puissance informatique par m2 ces 10 dernières années – 300 Watts par m2 il y a 10 ans contre 2 500 Watts aujourd’hui se traduit par une forte dissipation thermique. Une baie très dense de calcul parallèle (HPC) peut représenter jusqu’à 40 000 Watts concentrés sur quelques m2 !
Face à une telle puissance, l’air n’est plus suffisant tandis que l’eau transporte 4 000 fois mieux les calories. Les exploitant des centres de calcul privilégient donc à nouveau l’eau glacée pour réduire leur empreinte écologique et leurs coûts opérationnels.
En France, le CEA a réduit ses besoins de refroidissement de 25 % en utilisant des portes froides dans lesquelles circule de l’eau glacée. Le centre de recherche est ainsi passé d’un PUE (Power Usage Effectiveness) de 1,6 à 1,35.
Aux Etats-Unis, le Pacific Northwest National Laboratory refroidit son cluster de calcul Olympus avec de l’eau souterraine circulant dans ses sous-sols à une température naturelle de 3° Celsius. Elle est injectée directement dans des portes-froides. Le coût de refroidissement est ainsi réduit de 70 % par rapport à un système traditionnel.
01 Informatique présente également des solutions plus extrêmes que les portes froides, notamment un système de refroidissement à eau qu’IBM positionne directement sur les processeurs de son super calculateur Blue Gene/Q et sur ses systèmes Power. Et la startup Green Revolution Cooling qui plonge les cartes-mères directement dans un bain d’huile, non conductrice.
Qu’on se le dise, l’eau est de retour !
Source : 01 Informatique