Xerox ColorQube : l’impression écologique ?
L’impression… vaste sujet s’il en est ! Dans les années 80, l’informatique nous promettait un avenir sans papier : dématérialisation, transmission et archivage électronique des documents, etc. Force est de constater que le zéro-papier est une vaste chimère et qu’au contraire, l’informatisation galopante a engendré une multiplication du papier !
Partant de ce constat, un des premiers gestes à adopter dans un projet ou une démarche green IT est de réduire ses volumes d’impressions. Cependant, il parait utopique d’espérer se passer d’impression. Aussi, pourquoi ne pas adopter une technologie d’impression la plus propre possible ? Xerox semble avoir mis au point une technologie plutôt prometteuse.
ColorQube, la fin des impressions salles ?
Xerox a mis sur le marché depuis quelques années une technologie d’impression qui, je pense, gagne à être connue : l’impression à encre solide. Au sein de ses modèles ColorQube, Xerox a remplacé les traditionnels toners des printers lasers ou les cartouches des modèles jet d’encre par des sortes de bâtonnets solides ressemblant à de la cire, un peu comme une bougie.
L’encre solide n’est pas toxique car elle est à base de résine ce qui signifie qu’il n’y a pas de précautions particulières à adopter pour la manipuler. A fortiori, elle ne tâche pas et cette encre ne contient aucun solvant. En outre, eu égard la faible taille des bâtonnets, l’emballage dans lesquels ils sont proposés est plus faible que pour les classiques toners lasers et sont issus de matériaux recyclés ! Les imprimantes elles-mêmes possèdent de nombreuses pièces de carrosserie issues du recyclage. Xerox annonce que cette technologie réduit de 90% les déchets liés au consommables !
Encre solide : le fonctionnement
En résumé, la résine des bâtonnets est chauffée pour être déposée sur le papier. C’est l’action conjuguée de la chaleur et de la pression qui va permettre à l’encre de véritablement fusionner avec le papier. Ainsi, la qualité d’impression est très homogène sur tout le document et la qualité reste constante du début à la fin du bâtonnet. A fortiori, cette technologie est indépendante du papier utilisé. En d’autres termes, le résultat sera le même sur un papier « hyper-blanc » que sur du papier recyclé (hors grammage) !
Selon les périphériques, les bâtonnets ont une capacité de 1000 à 2300 pages et les circuits de papier courts font que les sorties sont aussi rapides que pour les grosses machines bureautiques lasers. Cerise sur le gâteau, les résultats de l’impression sont plutôt ébouriffants : en effet, le rendu est plutôt saisissant et on a l’impression qu’une sorte de pellicule a été déposée sur le papier, que l’impression a été « lissée » sur le papier ce qui lui confère un toucher doux et agréable. Les couleurs sont éclatantes et fidèles au modèle (pour peu que votre chaine graphique soit correctement calibrée).
Et la concurrence ?
C’est peut-être là où le bât blesse : il n’y en a pas ! A ma connaissance, la technologie d’impression à encre solide est une exclusivité Xerox et personne d’autre ne produit de telles machines ce qui ne facilite pas la baisse des prix. Toutefois, pour ne pas étouffer la technologie, Xerox a depuis quelques temps aligné ses prix sur les équivalents lasers (en fonction du modèle). Le dernier point noir était jusqu’à présent le temps de préchauffe qui était un peu plus long sur pour les lasers. Xerox affirme que cette période est aujourd’hui révolue et que le temps de préchauffe est dans les normes actuelles.