Téléphonie : 8 gestes simples pour se protéger des ondes
Le téléphone portable est omniprésent dans notre quotidien : 90 % des Français en possèdent un. Mais les usagers de mobiles entendent « tout et son contraire » sur les risques potentiels liés aux ondes émises par ces appareils.
A l’issue du « Grenelle des ondes » organisé en 2009 par la ministre de la Santé, en collaboration avec la secrétaire d’État en charge de l’Écologie et la secrétaire d’État en charge de la prospective et de l’économie numérique, et afin de mettre à disposition des Français une information simple et claire sur ce sujet, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) vient de lancer le site LesOndesMobiles.fr.
L’objectif de ce dispositif est d’inciter les usagers de téléphones portables à réduire leur exposition aux ondes électromagnétiques en adoptant 8 gestes simples.
1. Protéger encore plus les enfants et les jeunes
Il est recommandé aux parents de conseiller à leurs enfants ou adolescents de n’utiliser leur téléphone que pour les appels indispensables. L’usage du SMS et l’usage de l’oreillette devrait également être encouragé par les parents. En plus de ces conseils spécifiques, les autres bons gestes devraient également être adoptés.
2. Téléphoner avec une oreillette
En téléphonant avec une oreillette (filaire), on éloigne le téléphone de la tête. C’est un moyen efficace pour réduire son exposition aux ondes au niveau de la tête.
3. Privilégier les SMS
En utilisant des SMS pour communiquer, on réduit l’émission d’ondes de son téléphone. En effet, pour envoyer un SMS, le téléphone se « connecte » à l’antenne relais la plus proche uniquement le temps d’envoyer le message. Pendant une conversation, le téléphone se connecte à l’antenne relais la plus proche et renouvelle régulièrement la connexion, surtout en déplacement. Le niveau d’émission d’ondes est donc plus important. Par ailleurs lorsqu’on envoie un SMS, le portable est éloigné de la tête.
4. Éloigner le téléphone des implants électroniques
Si vous portez un implant électronique (pacemaker, pompe à insuline, neurostimulateur…), éloignez votre téléphone portable de la zone équipée. Il peut perturber le fonctionnement de votre appareil médical.
5. Ne pas téléphoner dans les zones de mauvaise réception
Moins la couverture du réseau est bonne, plus votre téléphone émet d’ondes pour maintenir la conversation. Il est donc recommandé de ne pas téléphoner dans les zones où la réception n’est pas bonne : parkings souterrains, ascenseurs, lieux confinés… Vérifiez le nombre de barrettes sur votre téléphone, il indique la qualité de couverture du réseau.
6. Eloigner le téléphone de la tête juste après numérotation
Pour limiter l’exposition aux ondes au niveau de la tête, vous pouvez prendre l’habitude de ne pas approcher le téléphone de votre oreille dans les secondes qui suivent la numérotation. En effet, c’est lors de ces premières secondes que l’émission d’ondes est la plus forte pour rechercher l’antenne relais la plus proche. Le niveau d’émission d’ondes se stabilise ensuite.
7. Eviter les appels en déplacement à grande vitesse
En déplacement à grande vitesse, le téléphone doit se connecter successivement à différentes antennes relais pour maintenir la conversation. A chaque recherche d’antenne relais, le téléphone émet à pleine puissante, le niveau d’émission d’ondes est donc régulièrement plus élevé. Il est donc recommandé d’éviter de téléphoner en train, par exemple.
8. S’informer sur son équipement
Vous pouvez vous renseigner sur le niveau d’exposition aux ondes de votre téléphone mobile : il s’agit du DAS (débit d’absorption spécifique), dont l’affichage devient obligatoire dans les points de vente en avril 2011. Le DAS des téléphones mobiles quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg. A savoir : les dispositifs présentés comme « anti-ondes » n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.
Pour rappel, dans un rapport paru en octobre 2010, l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) soulignait « l’existence d’effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires [ndlr : humaines] » et indiquait que nous n’avons aucune idée de l’effet des bandes de fréquences inférieures à 400 MHz et celles de plus de 2GHz (Wi-Fi 802.11 g et n, téléphonie 3G, etc. ).
Source : http://www.inpes.sante.fr/30000/actus2010/026.asp et http://www.radiofrequences.gouv.fr/spip.php?article23