DEEE : un point complet
Selon Pike Research, nous produirons 74 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) par an en 2014. Bien que hautement toxiques, ces déchets ne sont pas encore collectés et retraités. La loi l’impose pourtant (directive européenne WEEE). Mais les circuits de collecte peinent à se mettre en place magré un financement pris en charge par les consommateurs.
Résultat ? Un français génère entre 20 et 28 kg de DEEE par an (14 kg à titre personnel, le reste dans son entreprise). A peine 5 kg étaient collectés et retraités correctement en 2009. Le reste est exporté illégalement en Asie et en Afrique ou enfoui en France.
L’enfouissement n’est pas une solution car les centaines de substances toxiques qui constituent ces déchets finissent pas polluer les nappes phréatiques. La pollution finit donc dans notre assiette en remontant la chaîne alimentaire…
Cette situation est presque idylique. En effet, une étude alarmante estime que les pays en voie de développement produiront plus de déchets électroniques que les pays développé dès 2018. Or, ils ne sont pas du tout équipés pour les collecter et les retraiter…
Evidemment, certaines entreprises devraient profiter de cette augmentation des volumes de déchets électroniques. ABI Research estime ainsi que le marché de la collecte et du recyclage des déchets électroniques passera de 5,9 milliards de dollars en 2009 à 14,7 milliards de dollars en 2014.
Dans ces conditions, plusieurs gestes simples s’imposent :
– utiliser le plus longtemps possible son matériel informatique / électronique,
– en fin de vie, le rapporter chez un spécialiste certifié du retraitement des DEEE,
– remplacer son matériel en fin de vie par du matériel reconditionné,
– au pire, acheter un matériel neuf éco-conçu.