Frénésie de nouveaux achats high-tech
D’après le dernier baromètre The Phone House publié début octobre par l’institut BVA, face à la crise, 33% des français ont réduit leurs achats high-tech (mobiles, ordinateurs, MP3, GPS, smartphone, etc.) tandis que 46% les ont augmentés.
“En un an, nous assistons à un quadruplement global des équipements high-tech” explique le sondeur, qui indique que les français sont 2 fois plus nombreux qu’il y a un an à avoir acheter une clé 3G. Ils sont aussi 3 fois plus nombreux à posséder un smartphone (l’iPhone est plebscité) et 7 fois plus nombreux à s’être équipés d’un netbook ou d’un PC portable.
Plutôt s’équiper que de partir en vacances !
Pour s’équiper, les français vont jusqu’à rogner leurs budgets vacances (39% des sondés), loisirs (35%) et culture (34%) ! “En cette période de crise où les Français affirment avoir réduit leurs dépenses dans tous les domaines de leur vie quotidienne, le multimédia reste le dernier domaine de restrictions : indice d’évolution de -17 contre -27 pour les vacances” indique BVA. Bref, mieux vaut surfer sur son iPhone que de partir en vacances. Sidérant.
Paradoxalement, alors qu’ils continuent à s’équiper en masse, les français sont très sensibles aux différents sujets touchant à leur santé (téléphones portables notamment). Ils se sentent insuffisamment informés. “Mais cette situation infléchit encore très peu leurs pratiques et leurs actes d’achats : moins d’un quart regardent les taux d’émission [ndlr : d’ondes électromagnétiques] au moment de l’achat d’un téléphone portable” note l’institut de sondage.
Le baromètre n’indiquent pas si les français ont conscience de leurs actes. A priori, ce n’est pas le cas. Sinon comment expliquer que moins de 20% des déchets électroniques soient rapportés auprès de spécialistes pour être retraités sans pollution ? Les 80% restant polluent en effet les sols et les nappes phréatiques. Les métaux lourds contenus dans les équipements électroniques remontent la chaîne alimentaire et se retrouvent dans notre assiette.
A la lecture de ce sondage, les geeks ne sont peut-être pas si écolo que ça… et un travail pharaonique d’information et de sensibilisation reste encore à faire pour éviter que les accros de la technologie ne s’empoisonnent eux-mêmes avec les métaux lourds des appareils qu’ils jettent sans autre considération.
source : http://www.bva.fr/fr/sondages/3eme_vague_de_l_observatoire_des_nouvelles_technologies.html