Agrica divise par deux la consommation électrique de son parc
C’est l’un des tous premiers chiffrages sérieux et “terrain” de l’impact des clients légers et de la virtualisation des postes de travail sur la consommation électrique d’un parc. Le groupe Agrica a réalisé un chiffrage précis pour GreenIT.fr.
Agrica est l’un des principaux interlocuteurs du monde agricole en matière de retraite complémentaire, d’épargne, de prévoyance et de santé. Il compte plus de 830 000 retraités et 1,43 million de cotisants dans plus de 156 000 entreprises.
Après avoir virtualisé 90% de ses serveurs en 2007 pour mettre en place un système de PRA (plan de reprise d’activité), Agrica a décidé en 2008 de virtualiser les postes de travail avec les outils de VMware (ESX 3.5, déjà utilisés pour les serveurs). Au delà d’une logique de réduction des coûts d’administration et de mise en oeuvre, la mise en place des terminaux légers (Wyse V10L) s’inscrit dans la démarche de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) du groupe.
Le déploiement des postes de travail a débuté en novembre 2008, à raison de 80 postes par trimestre. La totalité des postes répartis sur le siège et 16 agences (820 postes) seront virtualisés d’ici 2011.
Agrica a effectué des mesures sur les premiers postes déployés. Selon l’entreprise, ses postes de travail traditionnels (PC) consommaient en moyenne 230 kWh par an.
Les clients légers déployés par Agrica nécessitent de leur côté 25 kWh par an + 87 kWh par an par machine virtuelle côté serveur. L’économie d’énergie est donc conséquente, de l’ordre de 120 kWh par an.
A l’échelle du parc de la société l’économie se montera à un peu plus de 16.000 euros par an en 2011 (au rythme actuel d’augmentation du kWh électrique). Soit une facture électrique des postes de travail divisée par 2.
Comme le montre les résultats, on est loin des clichés des éditeurs et des fabricants qui ne communiquent que sur la consommation électrique du terminal, omettant sciemment la consommation de la machine virtuelle côté serveur.
Il faut cependant noter que les postes de travail d’Agrica consommaient déjà très peu d’énergie. On estime en effet qu’un PC actuel consomme entre 350 et 500 kWh par an en entreprise. Dans un cas plus classique, les clients légers et la virtualisation permettraient donc de diviser par 3 la facture électrique des postes de travail.
A ma connaissance, c’est la première fois qu’une entreprise prend le temps de mesurer et de communiquer la répartition des gains de consommation électrique entre le client léger et les machines virtuelles qui s’exécutent côté serveur. Un grand merci donc à Julien Mousqueton, architecte chez Agrica, pour ses chiffres.