reFashionable : alliance du Green IT et de la mode
La boutique en ligne www.refashionable.com propose des articles de mode d’occasion à des prix très intéressants. Normal me direz vous… ils ont déjà servis !
Selon reFashionable, 45% des anglais achètent des vêtements d’occasion de temps en temps et 71% ont déjà recyclé leurs vêtements en les donnant à des œuvres de charité. Les même personnes indiquent que 70 à 100% des vêtements qu’ils ne portent plus sont tout à fait mettables et 75% possèdent des vêtements qu’ils n’ont jamais porté dans leur garde robe.
Pourquoi vous présenter cet eBay du pret-à-porter sur GreenIT.fr ? D’une part, c’est une bonne illustration d’un concept fondamental du Green IT : la théorie de la longue traîne (long tail). Selon son auteur Chris Anderson, le web permet de connecter virtuellement n’importe quel besoin avec n’importe quelle offre. En d’autres termes, il n’est plus nécessaire de se concentrer sur les 20% de produits “phare” dégageant 80% des revenus (loi de Pareto) pour disposer d’un modèle économique viable.
La théorie de la longue traîne se démontrait déjà avec les sites de co-voiturage où le web joue un rôle de catalyseur entre l’offre et la demande. Moyennant un coût de service marginal, des milliers d’utilisateurs divisent par deux (ou plus) leurs coûts de transport. C’est également le cas pour les vêtements d’occasion.
reFashionable démontre également l’émergence d’une seconde théorie : le passage d’une économie de produits à une économie de services. Plutôt que de posséder un bien à vie, les consommateurs commencent à envisager de posséder ce bien pendant sa durée d’usage. Cette évolution des mentalités permet de passer d’une économie qui produit des déchets (cradle to the grave) à une économie en circuit fermé (cradle to cradle) où les bien qui ne sont plus utilisés sont réinjectés dans une nouvelle boucle économique.
Au final, reFashionable démontre une fois de plus l’intérêt de l’informatique pour glisser peu à peu vers l’économie positive. Une économie qui consiste à mettre en place un maximum de processus économique en boucle fermée (cradle to cradle) pour éviter la production de déchets inutiles.