Volant d’inertie : 190 kW sans plomb !
Les centres informatiques reposent tous sur des tonnes de batteries au plomb chargées de prendre le relais en cas de coupure de courant. Ces onduleurs assurent la relève en attendant que la grosse artillerie – groupe électrogènes – prenne la relève.
Economique, cette approche est malheureusement très polluante. Les batteries contiennent en effet du plomb et de l’acide. Les spécialistes de l’alimentation électrique des datacenters planchent donc sur d’autres technologies, les piles à hydrogène et les volants d’inertie notamment.
Comme leur nom l’indique, les volants d’inertie sont de grandes roues qui tournent pour emmagasiner de l’énergie cinétique. Le stockage de l’énergie s’effectue grâce au poids de la roue. Cette approche existe depuis longtemps, mais son rendement était, jusqu’à présent, trop mauvais pour qu’on l’utilise dans un centre informatique. Les principaux handicap était le poids du volant et sa vitesse de rotation trop lente pour fournir assez de puissance.
En quelques années, des acteurs tels que Pentadyne Power (distribué par Socomec), APC (distribué par Caterpillar), et Emerson ont fait des progrès considérables.
Le Pentadyne VSS+dc de Pentadyne Power fournit 190 kW pendant 10 secondes à un voltage continu compris entre 350 et 850 Vdc. Il faut environ 15 secondes pour recharger l’accumulateur cinétique, c’est à dire amener la roue de 590 kg à une vitesse comprise entre 25.000 et 60.000 tours par minutes.
APC a été choisi par l’hébergeur InternetFR pour trois datacenters d’une puissance de 110, 256 et 400 kW. La minute de répit fournie par son onduleur à volant d’inertie suffit à démarrer les groupes électrogènes et les volants d’inertie nettoie parfaitement signaux parasites du courant issu du réseau EDF. Ce courant de meilleure qualité préserve la durée de vie des serveurs. Lire le témoignage d’InternetFR sur Indexel.net. L’hébergeur teste également une pile à combustible dans le même esprit.
Emerson propose de son côté le Liebert FS. Cet onduleur est conçu pour jouer l’interface entre les serveurs et des onduleurs à plus forte capacité (de 20 kVA à 1 MVA) ou des groupes électrogènes rapides à démarrer. Le Liebert FS ne délivre en effet que 190 kW maximum pendant 10 secondes, soit l’a moitié de la capacité d’une batterie au plomb. Ce modèle tourne presque 10 fois plus vite que son prédécesseur (52.000 tours/minute contre 7.200 tours/minute) et l’échauffement est 12 fois inférieur limitant d’autant l’usure et les besoins de refroidissement. Certaines pièces du volant ne doivent plus être changées que tous les 6 ans au lieu de tout les deux ans. Le modèle de base coûte environ 45.000 euros.
Sources :
merci à Thierry pour l’info relevée sur le stand Socomec du salon SIREME.
http://www.indexel.net/1_6_5313__3_/7/28/1/Volant_d_inertie_et_pile_a_combustible___les_onduleurs_du_futur.htm