Grenelle : pas de bonus-malus écologique pour l’informatique
Particulièrement hostile à toute nouvelle taxe verte, le premier ministre François Fillon a invalidé les pistes proposées par Jean-Louis Borloo pour étendre le système de bonus-malus écologique. Comme le soulignait de nombreux participants au forum Un nouveau monde qui se tenait ce week-end à Grenoble, le renoncement aux taxes écologiques est une aberration économique.
Le principe de bonus-malus favorise et encourage le développement de produits respectueux de l’environnement. Elle force les fabricants à innover et tire ainsi la croissance en favorisant la recherche et en créant un nouvelle économie, parfois appelée “économie légère”.
D’autre part, les polluants, allergènes, et autres cancérigènes présents dans certains produits électroniques ont un impact financier conséquent sur les coûts de santé. Les supprimer permettrait de réaliser de réelles économies tout en préservant la santé des utilisateurs.
Le gouvernement marche sur la tête !
** Mise à jour 23/09 – 16:00 **
Apparemment, le gouvernement ne sait vraiment pas où il va. L’Elysée vient en effet de publier un communiqué qui indique que “Compte tenu de la situation économique et des tensions actuelles sur le pouvoir d’achat, le président de la République réaffirme son opposition à la mise en place de toute nouvelle fiscalité sur des produits de grande consommation”. Mais Nicolas Sarkozy ne serait pas contre l’extension du principe de bonus-malus… Désormais, nous allons laisser passer les annonces et ne couvrirons que les faits concrets.
Merci à Emmanuelle pour l’alerte.
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.