NXP réduit la consommation des PC avec sa GreenChip III
Chaque année, le monde consomme 140.000 TeraWattsheure (TWh) d’électricité, produits par 14.000 usines électriques. L’électronique grand public ne représente que 0,6% de ce montant. Le chiffre peut paraître modeste, mais cela représente déjà 70 usines électriques qui tournent à plein régime toute l’année. C’est pourquoi NXP, filiale de Philipps, a investi le marché de la réduction de la consommation électrique il y a 10 ans.
L’entreprise fête ce mois-ci sa 400 millionième puce GreenChip. Cette gamme de circuits intégrés a été produite pour la première fois en 1997. Elle a d’abord permis de réduire la consommation électrique des télévisions lorsqu’elle sont en mode veille. Avant cette date, les télévisions consommaient environ 10 watts par heure en veille contre 1 watt avec la GreenChip de NXP. Le gain est substantiel : 99% d’énergie économisée ! La seconde génération de puce – GreenChip 2 – produite entre 2001 et 2007 a permis de réduire cette consommation à 0,1 watt. Ces puces équipent aujourd’hui la plupart des PC portables.
NXP s’attaque aujourd’hui aux PC de bureau avec une troisième génération de puce – GreenChip PC – adaptée à ce marché. « Elle diminue de 20% la consommation électrique d’un PC de bureau » indique Jacques Le Berre, directeur marketing et business development chez NXP. En avance de phase, la GreenChip PC est déjà conforme avec les spécifications techniques édictées par Climate Saver Computing – un consortium créé par Dell, HP, Lenovo, Intel, Google, Microsoft et le WWF- pour 2009.
C’est la seule puce capable d’optimiser une alimentation pour atteindre les critères de 85 Plus (85% d’efficacité énergétique). Soit une économie d’énergie de près de 50% par rapport à une alimentation électrique conventionnelle dont l’efficacité varie de 40 à 60% selon l’usage. « Nous visons plus de 90% d’efficacité énergétique à l’horizon de quelques années » indique Rene Penning de Vries, CTO de l’entreprise.