Numérique : comment contribuer à l’effort de sobriété énergétique de la France ? (1/4)
Comme en 1976, le gouvernement lance une grande campagne de communication pour que les français réduisent drastiquement leur consommation d’énergie dès cette rentrée. Objectif ? -10 % de consommation d’énergie (par rapport à 2019) en 2 ans [1].
Deux cibles prioritaires : le gaz et l’électricité. Le gaz à cause de la guerre en Ukraine et l’électricité car la moitié du parc nucléaire français est à l’arrêt. L’enjeu ? Passer l’hiver en évitant des rupture d’approvisionnement de gaz chez les particuliers et un blackout électrique.
Le numérique peut-il contribuer à atteindre cet objectif ?
Dans ce contexte, peut-on agir au niveau de nos usages numériques ? Et le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour répondre à ces questions et vous guider au mieux, nous vous proposons une série de quatre articles sur la place du numérique dans cette effort de sobriété.
Ce premier article vise à mettre en perspective le poids du numérique dans la consommation globale d’énergie de la France. Un second analysera la structure énergétique du numérique en France. Un troisième vous expliquera comment réduire l’énergie grise du numérique. Enfin, un quatrième se concentrera uniquement sur la consommation d’électricité.
A chaque fois, nous dégagerons des pistes générales pour les pouvoirs publics et des actions très concrètes pour que vous puissiez agir au quotidien.
Rappels méthodologiques
Pour réaliser un bilan énergétique complet, on englobe à la fois :
- l’énergie grise (dépensée en dehors de la phase d’utilisation, notamment lors de la fabrication des appareils) ;
- et la production de l’électricité consommée lors de l’utilisation.
On rapporte la consommation d’énergie finale (électricité par exemple) en une quantité d’énergie primaire exprimée en MegaJoule (MJ). Si on mélangeait énergie finale (électricité) et énergie primaire ce serait impossible de s’y retrouver ! Tous les bilans énergétiques globaux sont donc comptabilisés en MJ d’énergie primaire.
Pour cette raison, pour éviter toute confusion sémantique, lorsqu’on évoque l’énergie sans précision, on évoque l’énergie primaire. L’énergie finale est toujours désignée par sa forme (électricité par exemple).
Les autres articles de cette série :
- Numérique : comment contribuer à l’effort de sobriété énergétique de la France ? (1/4)
- Quel est le bilan énergétique du numérique en France ? (2/4)
- Numérique : comment réduire son énergie grise ? (3/4)
- Numérique : Comment réduire la consommation d’électricité ? (4/4)
Sources :
[1] Ministère de la Transition Ecologique, juillet 2022, https://www.ecologie.gouv.fr/plan-sobriete-energetique-consommer-moins-consommer-autrement