Un label numérique responsable pour les organisations
A l’occasion de la journée annuelle de la GreenTech Verte à la Station F à Paris, l’Institut Numérique Responsable a lancé début juin le label Numérique Responsable . Soutenu par le Ministère de la transition écologique et solidaire, le label est opéré par l’Agence Lucie et SGS.
Accélérer la prise de conscience, reconnaître les efforts des organisations
Nous vous l’avions présenté en avant-première dans cet article. Voici plus de détails.
Ce label poursuit 3 objectifs :
- accélérer la prise de conscience et le passage à l’acte d’un maximum d’organisations publiques et privées ;
- les aider à monter en compétences sur le sujet ;
- reconnaître et valoriser l’engagement des organisations dans ce domaine.
L’Institut, ses partenaires, et les pouvoirs publics espèrent aussi que ce label sera rapidement utilisé comme un critère de sélection lors des appels d’offre publics et privés au niveau national et local.
Un travail collectif porté par les acteurs clés du numérique responsable
Ce label est le fruit de l’engagement pris par la secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique et Solidaire, Brune Poirson, en réponse aux propositions du livre blanc Numérique et Environnement qui lui avait été remis en mars 2018 par 5 organisations : l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing), le WWF France, GreenIT.fr, et le Conseil national du numérique (CNNum).
Parmi les 26 propositions d’actions proposées dans ce livre blanc, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire s’était engagé à mettre en œuvre 5 mesures, dont le développement d’un label « numérique responsable » pour les entreprises.
Un dispositif opérationnel et innovant
Orienté sur les moyens que se donne l’organisation pour atteindre ses engagements, le label Numérique Responsable s’appuie sur un dispositif innovant et qui repose sur :
- Un engagement public de l’organisation candidate via la signature de la charte Numérique Responsable ;
- Un référentiel d’autoévaluation basé sur la check-list de bonnes pratiques mise au point par GreenIT.fr et le Club Green IT et utilisé dans le cadre de l’étude du WWF France parue en octobre 2018 intitulée «WeGreenIT » ;
- La gestion du processus de labélisation confiée à l’Agence Lucie ;
- Une revue d’audit par SGS (Société Générale de Surveillance) ou Bureau Veritas ;
- Un comité de labellisation piloté par l’INR – composé d’acteurs privés, publics, institutionnels et associatifs – qui se réunit 2 fois par an pour délivrer le label.
De 1 500 euros à 9 000 euros sur 3 ans
Le coût de l’audit initial va de 2 500 euros HT pour une TPE de moins de 50 salariés à 8 750 euros HT pour une grande organisation de plus de 5 000 salariés. Il faut y ajouter une redevance annuelle de 0,01 % du chiffre d’affaires de l’organisation (1 000 à 6 000 euros par an). La quatrième année, l’audit de renouvellement coûte de 1 563 euros HT en dessous de 50 salariés et jusqu’à 6 250 euros HT au dessus de 5 000 salariés.
Au final, selon nos calculs, cela représente un coût annuel de 1 833 à 8 917 euros HT les 3 premières années puis de 1 521 euros HT à 8 083 euros HT selon la taille de l’organisation.
5 organisations déjà labellisées
A ce jour, 5 organisations ont déjà été labellisées ou sont en cours de labellisation.
- la cité scolaire de Surgères ;
- le service GTS de la Société Générale ;
- la DSI de Pole Emploi ;
- le service communication de la ville de La Rochelle ;
- l’Université de La Rochelle.
Des dizaines d’autres ont signé la charte Numérique Responsable associée au label pour lancer le mouvement ! Parmi elles, en vrac : GreenIT.fr, La Poste, Natixis, SNCF, Decathlon, Enedis, Leroy Merlin, etc.
Source : GreenIT.fr
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.