Data centers : quelles alternatives aux gaz HFC ?
Dans la première partie de cet article , nous avons vu que le règlement européen du 16 avril 2014 relatif aux gaz à effet de serre fluorés (517/2014 dit F-Gaz) vise à limiter l’utilisation de gaz à effet de serre (GES) à fort potentiel de réchauffement global (PRG).
Cette pression réglementaire pousse les exploitants de centre informatique à innover. Dans cette seconde et dernière partie, nous vous présentons les alternatives aux gaz fluorés de type HFC .
Gaz naturels et de 4ème génération
« Pour remplacer les gaz réfrigérant à fort PRG, on peut utiliser des gaz naturels tels que l’ammoniaque et le propane. Ces deux réfrigérants naturels sont malheureusement hautement inflammables, en plus d’être toxique pour l’ammoniaque. D’où leur faible utilisation » explique Séverine Hanauer, Directrice des Ventes Data Center & Telecom, chez Vertiv.
En revanche, les réfrigérants de synthèse de quatrième génération, comme le R1234ze, affichent un PRG et une inflammabilité inférieures aux alternatives naturelles. Sans compter une volatilité supérieure leur permettant de se décomposer dans l’atmosphère en quelques semaines, contre plus de 10 ans pour le R134a.
Evaporation
Pour limiter les quantité de gaz HFC utilisés dans les groupes froids, les exploitants de centres de données recourent de plus en plus souvent à des systèmes de refroidissement adiabatiques. L’adiabatique permet de limiter la puissance nécessaire et le temps de fonctionnement du circuit frigorifique.
Dans un refroidisseur adiabatique, la chaleur à évacuer est éliminée sous forme sèche pendant la plus grande partie de l’année, uniquement en utilisant l’air ambiant. Dès que la température de l’air ambiant devient trop élevée (c’est-à-dire supérieur à la température de consigne en entrée de vaie), l’équipement passe automatiquement en mode humide. Il utilise l’effet refroidissant de l’évaporation d’eau afin de diminuer sensiblement la température de l’air aspiré. Voir un exemple détaillé.
En Europe du nord, un système adiabatique peut être suffisant si la densité des salles informatiques n’est pas trop importante et que la température de consigne est assez élevée (24 à 27 degrés).
Freecooling
La solution ultime reste de se passer complètement de groupe froid. On utilise alors uniquement l’air froid (ou l’eau froide) extérieur pour refroidir les serveurs. La plupart du temps, on utilise un principe de free cooling indirect, c’est-à-dire que le froid extérieur refroidit l’air des salles informatiques via un échangeur thermique.
Le free cooling est d’autant plus facile à mettre en œuvre que l’ensemble des équipements informatiques et télécoms respectent les exigences des classe A3 et A4 définies par l’ASHRAE. Ces exigences portent notamment sur la température de consigne et le niveau d’hygrométrie à l’intérieure des salles blanches (salles informatiques).
Source : GreenIT.fr avec Vertiv