Réparer et réemployer : 200 000 emplois potentiels
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui, mardi 4 juillet 2017, un rapport d’initiative visant à l’allongement de la durée de vie des produits au bénéfice des consommateurs et des entreprises, de leurs salariés et de l’environnement. Selon ce rapport, l’Europe pourrait créer 200 000 emplois non délocalisables si elle généralisait la réparation ou le réemploi des objets du quotidien.
Voilà qui conforte l’étude Reeeboot publiée en novembre 2016 par le Club Green IT. Selon cette seconde étude, si les entreprises françaises privilégiaient le réemploi de leurs ordinateurs plutôt que leur recyclage (récupération des matériaux), la France pourrait créer facilement 1 500 emplois non délocalisables tout en économisant chaque année l’émission de 810 000 tonnes de gaz à effet de serre et 6 milliards de litres d’eau, l’équivalent de l’empreinte annuelle de 100 000 français.
Normaliser le réemploi, pénaliser l’obsolescence programmée
L’association HOP // Halte à l’obsolescence programmée se réjouit de son adoption à une large majorité, confirmant la nécessité d’allonger la durée de vie des produits au bénéfice des consommateurs, des entreprises et de l’environnement.
Malgré les résistances des plus conservateurs, les dispositions adoptées du rapport porté par Pascal Durand vont dans le bon sens. Elles rejoignent pleinement les revendications de l’association HOP :
- définir et interdire l’obsolescence programmée en Europe ;
- faciliter la réparation pour les consommateurs des produits ;
- viser la mise à disposition de pièces de substitution de qualité et standardisées ;
- encourager une meilleure information du consommateur ;
- s’attaquer à l’obsolescence logicielle et proposer des solutions de modèles économiques innovants.
« Le lobbying citoyen et le volontarisme français contre l’obsolescence programmée a inspiré l’échelon européen. C’est un excellent signal pour tous les acteurs du secteur. Nous serons vigilant à ce que la Commission se saisisse désormais à son tour du sujet » se réjouit Laetitia Vasseur, Co-fondatrice et Déléguée générale de l’association.
L’association souhaiterait voir prochainement une directive européenne en la matière adoptée.
Harmoniser la durée de garantie légale
HOP souligne, dans le cadre des débats européen en cours, la nécessité de renforcer l’harmonisation en matière de garantie légale de conformité sur le territoire de l’Union. Dans la mesure où certains Etats membres ont déjà instauré des dispositions plus protectrices des consommateurs, HOP insiste donc sur la nécessité que le seuil de 2 ans ne constitue pas un seuil maximum de garantie légal, mais bien un minium.
En France, une coalition d’ONG, d’association de défense des consommateurs et d’acteurs de la société civile (dont GreenIT.fr) proposent d’étendre la durée de garantie légale à 5 ans pour certaines catégories de bien et même 10 ans pour les bien immobiles.
source : HOP // Halte à l’obsolescence programmée