L’informatique pour construire des entreprises plus durables ?
Imaginez une informatique qui se préoccuperait à tout instant de sa propre empreinte environnementale, mais aussi et surtout de celle de toutes les activités de l’entreprise, jusqu’à proposer des solutions techniques pour glisser vers des modèles économiques plus soutenables. C’est à cet exercice que se sont attelés les membres du groupe de travail « Ecology by Design » animé par le CIGREF et la Fing, dans le cadre du programme Transitions2, en collaboration avec le Club Green IT.
« La transformation numérique des entreprises serait alors le levier de la transformation écologique de leurs processus, de leurs outils et méthodes, et bien sûr de leurs produits. (…) La perspective d’une informatique « écologique by design » doit permettre de penser l’écologie non pas comme une contrainte, mais comme un catalyseur du changement, une occasion de redéfinir les critères de performance de l’entreprise dans un monde qui change » résume les auteurs dans un communiqué.
Quatre axes de réflexion ont été envisagés :
- Dématérialisation
: les mêmes besoins individuels sont satisfaits à l’aide de dispositifs immatériels et/ou de services plutôt que par des objets matériels. Les objets deviennent des « bits », les produits deviennent des services - Changements de comportements : les aspirations des individus s’orientent vers le remplacement d’une consommation de produit ou service par rien (sobriété) ou par une pratique ne relevant pas de la consommation
- Partage et mutualisation : les ressources matérielles (lieux, objets, machines, infrastructures…) sont partagées entre un beaucoup plus grand nombre d’utilisateurs ou d’usages (économie collaborative)
- Réduction des déchets : la conception des produits et la gestion de leur cycle de vie réduit considérablement la quantité de déchets et annule pratiquement la quantité de déchets non-recyclables (économie circulaire).
A propos de la DSI (Direction des Systèmes d’Information), cette étude précise « qu’elle devrait retrouver confiance dans sa capacité et sa légitimité à inciter, organiser et accompagner le changement. Elle a tous les atouts pour le faire. Et pour une partie, elle le fait déjà lorsqu’elle introduit de nouveaux outils de collaboration, lorsqu’elle s’engage sur des thématiques nouvelles (internet des objets, blockchain…) ou lorsqu’elle ouvre la voie d’une analyse complète du cycle de vie de sa propre activité. Mais trop souvent, elle s’arrête en chemin, n’osant pas se penser comme autre chose qu’un prestataire de service des « métiers » […] la fonction IT doit oser se penser en pionnier du changement, pas seulement en prestataire […] l’enjeu, autant que l’intérêt de s’engager dans cette voie, en valent sans doute largement la peine ».
Source : http://www.cigref.fr/cigref-fing-defi-ecology-by-design
Synthèse : http://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2016/04/Transitions2-ecology-by-design.pdf