40 % des déchets électroniques collectés
D’ici 5 ans, les Etats membres de l’Union Européenne devront collecter au minimum 65 % des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) mis sur leur marché les trois années précédentes. Un objectif ambitieux car Interpol estime que 70 % des déchets électroniques générés en Europe font l’objet d’un trafic.
C’est dans ce contexte que les quatre éco-organismes français – Ecologic, Eco-système, Recylum et PV Cycles – ont annoncé une forte progression du taux de collecte entre 2014 et 2015 avec « environ 40 % des tonnages mis sur le marché » relate une dépêche AFP. Ce chiffre correspond à l’objectif réglementaire fixé au secteur, soit environ 600 000 tonnes d’équipements usagés. Il s’agit d’un véritable bond puisque la filière récoltait encore moins de 20 % des équipements en 2009.
Plus d’un équipement sur deux n’est toujours pas collecté
Cette progression s’explique à la fois par les campagnes de communication et les outils de collecte qui commencent à porter leur fruit, mais aussi et surtout par l’accord passé entre Eco-systèmes et la Fédération des entreprises du recyclage (Federec). Les DEEE collectés par les entreprises membres de la Federec représente environ 25 % du gisement total. Jusqu’à présent, il n’était pas comptabilisé dans les statistiques officielles.
La forte augmentation du taux de collecte est donc essentiellement due à un jeu d’écriture qui va permettre à la France d’éviter d’être sanctionnée par la Commission Européenne. Dans les faits, un équipement électrique et / ou électronique sur deux n’est toujours pas collecté. Et moins de 5 % du tonnage mis sur le marché est reconditionné pour être réemployé. Le réemploi est pourtant l’objectif numéro 1 de la Commission Européenne. Il reste donc du chemin à parcourir.
Sources : AFP et GreenIT.fr