COP21 : prendre en compte les omissions de CO2
À l’occasion de la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris en décembre 2015 (COP21), les pays de l’ONU discuteront de leur performance et de leurs engagements sur le sujet.
Mais un sujet restera tabou dans les négociations officielles : depuis le protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre d’un pays sont calculées sur la base de ce qui est produit dans le pays… et pas de ce qui y est consommé ! Or, une part importante des émissions de gaz à effet de serre a lieu lors de la fabrication des biens de consommation. En jargon technique on parle de scope 3, d’émissions indirectes, ou de scope 3.
Apprendre à compter pour trouver des solutions de fond
La non prise en compte du scope 3 permet aux pays occidentaux d’afficher des émissions inférieures à la réalité : en France, les « omissions de CO2 » représentent 41% des émissions totales. Nous pouvons ainsi rejeter le blâme sur d’autres pays comme la Chine (dont une bonne partie des émissions est liée à des produits que nous consommons) et surtout ne pas poser la question de l’évolution de nos modes de vie.
Or comme le disait Bergson, « un problème bien posé est à moitié résolu » : il y a donc urgence à prendre en compte ces « omissions de CO2 », pour élaborer les stratégies les plus pertinentes et réduire effectivement nos émissions globales.
C’est l’objectif de l’action Omissions de CO2 et de la pétition associée. Cette initiative vise à sensibiliser les Français et d’alerter nos élus sur cette question, avec une campagne et une pétition qui sera remise en septembre à François Hollande.
Rejoignez cette action, signez la pétition.
Source : GreenIT.fr