Catégorie : Bonnes Pratiques

Electronique : TCO dénonce les conditions de travail

Dans un rapport publié cet été, TCO s’inquiète du peu de progrès sociaux réalisés par les fabricants de matériels électroniques. L’organisme de certification confirme ainsi ce que des ONG comme Good Electronics dénoncent régulièrement depuis des années.

TCO s’est appuyé sur l’étude des conditions de fabrication de 1 500 équipements de 17 marques différentes. Toutes ces marques ont fait certifier des produits par TCO, elles sont donc déjà sensibilisées aux enjeux d’un meilleur respect des êtres humains et de l’environnement.

Pour faire son état des lieux, l’organisme a vérifié le respect des critères sociaux de son cahier des charges mis à jour en 2012 qui s’appuie sur les 8 conventions du Bureau International du Travail (BIT ou ILO en anglais), sur la convention international des Nations Unies sur le travail des enfants, et sur les réglementations nationales des pays concernés.

Selon TCO, les problèmes sociaux les plus fréquents sont :

  • Le nom respect du droit du travail qui se traduit par des cadences et des horaires excessifs, par l’emploi de populations fragiles (jeunes femmes, migrants, etc.), par des réductions de salaire comme punition d’un mauvais comportement, etc. ;
  • Des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables qui se traduisent par de nombreux accidents, par des maladies chroniques (cancer notamment), et des empoisonnements ;
  • Le travail forcé et le trafic d’êtres humains, le travail d’enfants ;
  • L’interdiction des syndicats ou de toute autre forme de concertation entre les salariés.

Plusieurs raisons expliquent cette « crise sociale » :

  • Une chaîne d’approvisionnement comptant jusqu’à 7 niveaux de sous-traitance et de nombreux acteurs de cette chaîne qui apparaissent et disparaissent ;
  • Une très forte demande de la part des consommateurs du monde entier qui se traduit par une tension sur les capacités de production. Par exemple, le nombre smartphones fabriqués chaque année devrait doubler entre 2013 et 2017 ;
  • La généralisation du “jetable”. Les consommateurs accordent peu d’importance à des produits considérés comme jetables. Dans ce modèle, le prix reste le principal facteur de choix, très loin devant le respect de l’environnement et des êtres humains.

Source : GreenIT.fr

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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