Change.org : le mégaphone des citoyens
Comment une seule personne peut-elle agir concrètement pour un développement plus harmonieux de la société ? En se faisant entendre. A l’heure de l’économie de l’attention et de la société de l’information, les TIC jouent un rôle déterminant en donnant du pouvoir aux citoyens.
Nous vous encouragions par exemple récemment à signer cette pétition pour convaincre la Commission Européenne de lutter contre l’obsolescence programmée des équipements électroniques.
C’est de ces constats que sont nés les deux plus gros sites mondiaux de pétition en ligne, tous deux américains, Avaaz.org et Change.org. Ce dernier vient de s’installer en France il y a quelques semaines. Il se présente comme la plateforme d’action en ligne qui permet à chacun de lancer, rejoindre et gagner des campagnes sur des sujets qui lui tiennent à coeur.
Un outil citoyen efficace
Change.org met en avant les victoires de ses utilisateurs, comme par exemple celle de Benoit Coulon qui, grâce au soutien de 21 500 signataires, a poussé France Télévisions à revoir sa grille de programmes pour donner plus de visibilité aux Jeux Paralympiques, à une heure de grande écoute.
Plus récemment, trente associations du collectif «Féministes en mouvements» ont lancé une lettre ouverte à François Hollande pour demander un «débat public» sur les violences contre les femmes après le verdict du procès des viols dans le Val-de-Marne marqué par dix acquittements.
Change.org compte aujourd’hui plus de 20 millions de membres dans 160 pays, et des équipes mobilisées dans près de 20 d’entre eux. Chaque mois, plus de 2 000 000 d’internautes soutiennent des milliers de nouvelles pétitions. Le site a été lancé en France en mai dernier et près de 700 000 personnes l’utilisent déjà.
Si ce succès est au rendez-vous, c’est parce que « nous sommes un mégaphone » explique Benjamin des Garchons, directeur de campagne de Change France.
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.