IBM refroidit ses serveurs à l’eau chaude
Mis au point par IBM, le supercalculateur SuperMUC du Leibniz Supercomputing Centre (LRZ) est l’ordinateur le plus rapide d’Europe. Les serveurs IBM System x iDataPlex Direct Water Cooled dx360 M4 déployés représentent 150 000 cœurs Xeon qui totalisent 3 pétaflops de puissance, soit 3 milliards de millions d’opérations par seconde !
Une performance qui se traduit par une forte dissipation thermique. Le SuperMUC est également le premier supercalculateur au monde a être refroidi avec de l’eau chaude. Pouvant atteindre 45 degrés Celsius (113°F) en sortie, l’eau circule au plus près des composants (processeur, mémoire, etc.).
On utilise le terme “eau chaude” pour désigner l’eau tempérée (à température ambiante) en opposition au terme “eau glacée” qui est la technique habituelle pour acheminer du froid jusque dans la salle informatique. Dans une approche standard, l’eau froide permet alors de générer l’air froid poussé devant les serveurs.
Selon IBM, l’utilisation d’eau chaude plutôt que d’air froid réduit de 40 % la consommation énergétique liée au refroidissement. Une économie de 1,25 million d’euros par an ! D’autant que dans le cas du SuperMUC, la chaleur dégagée est réutilisée pour chauffer les bâtiments en hiver et au printemps.
L’augmentation de la densité de serveurs au m2 est également intéressante pour un grand centre de calcul. Dans ce domaine, l’eau chaude permettrait de diviser par 10 l’espace nécessaire aux serveurs.
Ce n’est pas la première fois qu’IBM utilise cette technique. Le supercalculateur Power 575 est déjà refroidit avec de l’eau chaude depuis 2008. Mais IBM explique avoir notablement amélioré l’efficience de cette technique pour le SuperMUC.
Source : IBM