DEEE : l’Afrique va dépasser l’Europe
Les DEEE (déchets d’équipement électriques et électroniques) produits en Europe représentent à l’heure actuelle 2,4 millions de tonnes alors qu’on n’en comptait que 1,7 en 2008. Soit une hausse de 40 % en 4 ans !
L’Afrique, en plus des exportations de DEEE depuis l’Europe (Royaume-Uni en tête) qui arrivent de façon plus ou moins légale (matériel non réparable qui devient DEEE), il va falloir faire face à court terme à ses propres DEEE. En effet, l’emploi d’ordinateurs personnels a été multiplié par 10 en 10 ans, et le nombre d’abonnés au réseau de téléphonie mobile a dans le même temps été multiplié par 100.
Comme l’indique le rapport, ce peut être une réelle opportunité pour l’Afrique si les pays s’investissent dans le développement et la pérennisation in situ d’un savoir technologique de recyclage, d’extraction des métaux précieux.
Le challenge sera de réussir à concilier le social (travail des enfants constaté), l’économique et la préservation de l’environnement (on a tous en tête les images de ces câbles brûlés à l’air libre qui dégagent une fumée noire toxique).
Rappelons qu’en France 7 ordinateurs sur 10 ne sont toujours pas recyclés et que moins de 1 % sont reconditionnés.
Certaines entreprises, notamment Orange souhaitent donc développer une filière de reconditionnement et de recyclage de DEEE en Afrique. Cette approche ne propose que des avantages : les salaires sont plus faibles qu’en Europe (ce qui viabilise le modèle du reconditionnement), et les africains se contentent d’équipements reconditionnés. Il y a donc un marché local.
Le rapport peut être téléchargé sur le site de la Convention de Bâle.