BYOD : l’usage professionnel des équipements personnels réduit-il l’empreinte écologique ?
Ces dernières années, les ventes d’appareils mobiles personnels ont explosé. Tout naturellement, les sociétés ont vu apparaitre dans leur infrastructure ces netbooks, tablettes et autres gadgets… Certaines sociétés ont profité de ce constat et ont été plus loin en demandant aux employés d’amener leurs appareils personnels. Nom de code du mouvement : BYOD pour Bring Your Own Device.
Cette tendance va, à priori, dans le sens d’une infrastructure moins impactante pour l’environnement. Si l’on considère les bonnes pratiques des 3R : Réduire, ré-utiliser et recycler, le BYOD permet de réduire le nombre d’appareils dans le circuit. On rassemble deux utilisations (Personnelle et professionnelle) dans un seul appareil. Pratique d’autant plus vertueuses que les PC professionnels intègrent la plupart du temps des caractéristiques de PC multimédia (lecteur DVD, puissance graphique…). Dans ce cas, autant utiliser un seul PC.
Un effet rebond est cependant à prévoir. Ces appareils qui ne sont a priori pas gérés par les services informatiques ne respectent pas forcément la politique environnementale de la société. Plusieurs questions sont alors à se poser : L’appareil a-t-il été acheté avec des critères d’achat éco-responsables ? Est-il configuré avec une gestion d’énergie économique ? Que va devenir l’appareil en fin de vie : va-t-il réellement être recyclé ?
L’impact pour la société peut être encore plus important qu’avant : les réseaux internes des sociétés sont déjà congestionnés, l’arrivée d’appareils émettant et recevant sur le WiFi et la 3G ne va-t-elle pas obliger les entreprises à surdimentionner leur infrastructure ?
Afin que le BYOD ne soit pas juste un prétexte pour s’affranchir de la gestion d’une partie du parc et donc de réduire l’impact environnemental artificiellement, il faut réfléchir à l’intégration du BYOD dans la politique informatique. Voici quelques pistes :
- Fournir des guides d’achat éco-responsables aux utilisateurs
- Interdire les appareils qui ne respectent pas la politique environnementale de la société
- Demander aux utilisateurs une configuration précise des appareils (par exemple éviter le push pour les smartphones)
- Supprimer réellement les appareils professionnels (pour éviter les doublons)
- S’assurer des bonnes pratiques de fin de vie des appareils.
Et vous, êtes-vous confronté à cette tendance du BYOD ? Votre entreprise a-t-elle réfléchi à son impact environnemental ? Votre avis ?