Les jeunes, moteur du développement durable
Les jeunes veulent être un moteur du changement et amener une nouvelle vision du développement durable. C’est ce que révèle l’Enquête Mondiale sur les Modes de Vie Durables (Visions for Change: Recommendations for Effective Policies on Sustainable Lifestyles) menée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) auprès de plus de 8 000 jeunes adultes de 18 à 35 ans, originaires de 20 pays différents.
Première leçon de l’enquête : les rapports à l’environnement des jeunes du nord et du sud ne sont pas les mêmes. La majorité est convaincue que l’état de la planète est un des deux principaux défis mondiaux. Mais cette vision est plus largement partagés dans les pays développés : 82 % en Australie, 74 % au Vietnam et 71 % en Suède, contre seulement 42 % en Egypte, 38 % au Brésil et 34% en Argentine.
Deuxième leçon : globalement, tous pays confondus, les jeunes adultes sont très satisfaits de leurs vies. Très peu d’entre eux rêvent d’un mode de vie luxueux. Mais ils aspirent à la sécurité financière, sociale, environnementale et personnelle. Les jeunes des pays du sud – Brésil, Vietnam, Liban – souhaitent particulièrement vivre dans un environnement propre, loin des zones urbaines polluées et chaotiques et plus proches de la nature.
Troisième enseignement : Paradoxalement, les concepts de « bio », « local », de « commerce équitable » ne sont pas ancrés. Seulement 10 % des Portugais y ont pensé au moment d’expliquer leurs choix. Idem pour la « durabilité » citée par moins de 1 % des Brésiliens. Les jeunes adultes ont besoin qu’on leur donne des solutions qu’ils puissent adapter à leurs vies quotidiennes pour ainsi contribuer au développement de modes de vie durables.
Autre point important : la question de la confiance est un enjeu majeur pour les jeunes. Seuls 30 % d’entre eux estiment que leurs voisins se font mutuellement confiance. Or, sans confiance, il est impossible de développer les circuits courts et de re-mutualiser les équipements (co-voiturage par exemple).
« Visions for change laisse voir de véritables germes d’espoir, et cet espoir pourrait être la ressource la plus puissante qui soit à notre disposition » conclut Tim Jackson, directeur de RESOLVE à l’Université de Surrey et partenaire de l’enquête.
Sources : http://www.unep.fr/scp/publications/details.asp?id=DTI/1321/PA (anglais)