eCall : moins de tués sur les routes grâce à un SMS
Les TIC durables ne se limitent pas à la réduction de leur propre empreinte écologique. Elles vise aussi à apporter plus de bien être aux êtres humains. C’est la dimension sociale du développement durable. Dans ce domaine, nous vous avons récemment présenté le projet m-Pedigree qui transforme un téléphone mobile une redoutable arme contre le fléau de la contrefaçon pharmaceutique, via un simple SMS.
Toujours dans la même veine, la commission européenne vient de tester grandeur nature un système embarqué d’appel d’urgence. Baptisé eCall, le système envoie automatiquement (via le déclenchement des airbags ou d’un capteur) un message d’urgence depuis le véhicule. Ce message contient plusieurs paramètres dont les coordonnées GPS précises de lieu de l’accident. Les secours arrivent ainsi plus rapidement.
eCall vient d’être testé grandeur nature dans 16 pays de l’Union Européenne lors d’un parcours de 16.000 kilomètres. Trois véhicules ont envoyé 15.000 messages pour tester l’efficacité du dispositif (transmission, traitement du message, secours, etc.). L’opération a été menér conjointement par IBM, Allianz, BMW et NXP. Conclusion ? Ce système pour sauver jusqu’à 2.500 vies par an dans l’UE et réduire sensiblement la gravité des blessures dans 15 % des cas.
Le surcoût pour l’automobiliste est évalué autour de 300 euros, soit moins de 1 % du coût de revient complet du véhicule sur sa durée de vie. A l’échelle européenne, l’infrastructure coûterait autour de 4,5 milliards d’euros par an. Mais, en plus des vies, elle permettrait d’économiser près de 26 milliards d’euros chaque année (secours, soins, etc.).
eCall deviendra obligatoire entre 2013 et 2015 pour tous les véhicules neufs commercialisés en Europe.
Source : http://europa.eu/legislation_summaries/internal_market/single_market_for_goods/motor_vehicles/technical_implications_road_safety/l31103a_fr.htm
http://www.nxp.com/campaigns/drivingefficiency/atop
et entretien avec NXP.
Frédéric Bordage
Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.