Belle performance environnementale pour SAP
Le rapport Développement Durable 2010 de SAP fait apparaître des progrès notables dans les trois dimensions environnementales : la consommation globale d’énergie, le recours aux énergies renouvelables et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette performance est en ligne avec le rapport CDP 2010 dédié à l’industrie informatique, dans lequel SAP figurait parmi les très rares bons élèves.
Les différents leviers utilisés par SAP pour baisser de 10% la consommation d’énergie globale sont : l’efficacité énergétique, l’installation de systèmes de contrôle de la climatisation et du chauffage, l’utilisation de véhicules électriques en Allemagne et en Californie et l’optimisation des data centers.
Du côté des data centers, on enregistre une baisse de la consommation électrique de 9%. Les deux principaux leviers sont la virtualisation qui a conduit à éliminer 1400 serveurs, et l’optimisation des systèmes de refroidissement. Le taux de virtualisation est passé de 37% en 2009 à 49% en 2010. L’objectif pour 2012 est d’atteindre 80% de virtualisation.
Le recours aux énergies renouvelables a bondi de 16% en 2009 à 48% en 2010. SAP utilise un mix énergétique varié, qui diffère fortement selon les régions du monde. Signalons au passage que le rapport interactif permet de sélectionner une région précise ou l’ensemble du monde, la navigation est simple. Ainsi, on peut constater qu’aux Etats-Unis, plus du tiers de l’énergie provient de l’éolien et les renouvelables atteignent au total près de 60%. En Asie/Pacifique l’éolien ne représente qu’1% du total, et les fossiles plus de 80% ! Quant à la zone EMEA, elle fait appel pour 43% à l’hydroélectrique. Des panneaux solaires ont été installés en Californie et en Allemagne.
Les émissions de GES ont chuté au global de 6% par rapport à 2009, malgré une augmentation de 33% des émissions dues aux déplacements en avion des salariés. Cette baisse de 6% est à mettre en face d’une croissance de 17% du revenu. Le découplage est donc au rendez-vous, avec un ratio CO2 / € de chiffre d’affaires qui est passé de 45,6 g en 2008 à 33,9 g en 2010.
En terme de périmètre, SAP prend en compte les scopes 1, 2 et 3 selon la méthodologie du GHG Protocol. Dans le scope 3, sont pris en compte les déplacements professionnels, les trajets domicile-travail, la logistique
aval.
SAP mesure ses émissions et évalue sa performance environnementale au moyen de ses propres outils, SAP Carbon Impact OnDemand et SAP BusinessObjects Sustainability Performance Management.
Le rapport donne assez peu d’information sur la manière dont s’effectue la collecte de données, si ce n’est sur la partie « trajets domicile-travail ». Pour ces derniers, des enquêtes auprès des salariés sont réalisées au travers de l’outil. Il aurait été intéressant de connaître le niveau d’intégration de l’outil avec l’ERP.
Enfin, SAP précise que ce reporting est fait de façon trimestrielle, ce qui permet de procéder à des ajustements de politique environnementale en cours d’année si besoin.
Source : http://www.sapsustainabilityreport.com/operations-impact