Eco-taxe et éco-TIC
D’ici 2013, les poids lourds qui transitent sur le territoire national devront s’acquitter d’une taxe proportionnelle au nombre de kilomètres parcourus. Cette taxe devrait alimenter un fond destiné à développer des modes de transport alternatifs et donc à terme de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur, d’où le nom d’éco-taxe. C’est l’Alsace qui servira de région pilote, sachant que certains pays comme l’Allemagne ou l’Autriche ont déjà déployé ce type de taxe. A terme, cette dernière devrait rapporter plus d’un milliard d’euros par an.
Pour connaître le kilométrage effectué par le transporteur, il faut repérer son point d’entrée sur le réseau, son point de sortie et la route qu’il a empruntée. Le gouvernement a donc confié à un consortium regroupant Autostrade, SFR, Thales et SNCF la mise en œuvre et l’exploitation de l’infrastructure nécessaire à la collecte de cette taxe, pour un budget de2 Milliards d’euros sur 12 ans. Le consortium va déployer une architecture technique avec des portails, des boitiers GPS, des applications logicielles de calcul et des infrastructures diverses (réseau, datacenter, …). Le déploiement de cette architecture se fera sous contraintes environnementales, par exemple le contrôle de la consommation électrique, le recyclage des DEEE, …
En extrapolant, Il se pourrait, si la taxe permet réellement de développer des infrastructures propres, que l’on assiste à la mise en place d’un projet IT for Green, où l’informatique permet de mesurer l’impact de la pollution générée par le transport et financer à juste hauteur les infrastructures de demain.
Un projet intéressant même si l’on peut penser que c’est avant tout l’intérêt économique qui prime sur le respect de l’environnement. Mais après tout, si les deux se conjuguent, tant mieux.
C’est un point de vue que je laisse débattre dans les commentaires si ça vous dit…