Tu as vu mon CUE ?
Baptisés CUE (Carbon Usage Effectiveness) et WUE (Water Usage Effectiveness), ces nouveaux indicateurs s’ajoutent à l’indicateur PUE (Power Usage Effectiveness). Ces différents indicateurs sont conçus pour aider les services informatiques, les installations et les organismes chargés de la durabilité à travers le monde, à optimiser leurs datacenters.
L’indicateur CUE aidera les DSI à déterminer le volume de gaz à effet de serre généré par les équipements informatiques qui équipent leurs datacenters. Pour sa part l’indicateur WUE, lorsqu’il sera publié en mars 2011, permettra de déterminer la quantité d’eau consommée par un site, ainsi que le volume d’eau utilisé dans le cadre de ses activités informatiques.
Le CUE est calculé en prenant en compte le total des émissions de CO2 divisé par la consommation électrique du site.Contrairement au PUE dont la valeur idéale est de 1, l’optimal du CUE sera atteint avec une valeur nulle indiquant qu’aucune consommation de carbone n’est générée par le datacenter.
Pour des raisons de simplicité, le CUE ne prends pas en compte les émissions de carbone associées à la fabrication des équipements informatiques ni à leur transport sur site. Ainsi le CUE est limité au scope 1 et 2 des émissions de gaz à effet de serre tel que défini par le GHG protocol.
L’avantage de cette métrique est de prendre en compte le facteur d’émission de carbone de l’énergie consommée. Ceci permettra de prendre en compte à la fois les caractéristiques de la source d’énergie (nucléaire, éolien, charbon…) et donc le pays d’accueil ! Dans ce cas, une fois n’est pas coutume, ce critère avantagera la France dont le coefficient d’émission de carbone du kWh est l’un des meilleurs d’Europe (http://www.econologie.com/europe-emissions-de-co2-par-pays-et-par-kwh-electrique-articles-3722.html)
Même si le CUE n’est pas encore l’indicateur parfait, il a clairement le mérite de prendre en compte de manière plus large l’impact énergétique et le mode de production de l’électricité. Il serait aisé de critiquer ce dernier du fait de ses manques concernant le cycle de vie complet du datacenter. Il faut aussi privilégier la simplicité qui va permettre tout au moins d’établir un étalon relatif permettant de déterminer des axes d’améliorations concrets pour les datacenters.
A l’image du PUE dont la course au PUE le plus faible a largement démarré, nul doute que dès aujourd’hui la course au CUE est lancée : « Tu as vu mon CUE ? »