Le commerce électronique potentiellement vertueux
La FEVAD, en collaboration avec ColiPoste, Kiala, a fait réaliser à la fin de l’année 2008 une évaluation des impacts environnementaux associés commerce électronique.
Ce travail, confié au bureau d’étude Estia, est basé (en grande partie) sur les résultats d’une étude en ligne réalisée du 3 au 18 octobre 2008 par Médiamétrie Net-Rating afin de caractériser le comportement des cyberacheteurs.
Parmi les résultats significatifs de cette étude, on retiendra notamment que:
• 43% des cyberacheteurs ont effectué 5 achats ou plus sur les 6 derniers mois.
• Près d’un cyberacheteur sur deux a acheté en ligne un produit technique ou de l’habillement au cours des 6 derniers mois.
• Le panier moyen est supérieur à 100 euros frais de livraisons inclus.
• Plus les cyberacheteurs commandent, plus leur panier moyen est élevé.
• Internet est plébiscité pour des raisons pratiques et pour le prix.
• Seul 13% des cyberacheteurs pensent qu’acheter sur le web est écologique.
Selon cette étude (qui semble sérieuse) le commerce électronique basé sur des tournées de livraisons (Poste, Point-Relais) permet d’éviter de nombreux déplacements des particuliers. La distance moyenne non-parcourue est supérieure à 9 km par livraison. Ce qui implique une réduction des impacts environnementaux associés. Les émissions de gaz a effet de serre sont par exemple divisées par un facteur proche de 4, avec une économie de 2,670 kg éq. CO2 par livraison*.
Seul hic, cette étude ne semble pas tenir compte des livraisons directes du producteur au consommateur. L’étude s’appuie en effet sur un modèle « intermédiarisé » où le fabricant livre un grossiste qui livre lui même un distributeur. Dans cette configuration, les résultats du commerce électronique, en supposant que la livraison est effectuée par son facteur habituel, est positive.
En revanche, si on prend le cas des produits électroniques (notamment des ordinateurs personnels), de plus en plus de fabricants livrent directement depuis l’usine de production. Voir par exemple le cas d’Apple ici. Le bilan de cette chaîne logistique (non étudiée) est alors désastreux.
* Ce chiffre tient compte d’une émission supplémentaire moyenne de 136 g éq CO2 liée aux emballages de transport nécessités dans certains cas.