Copenhague : résumé d’une catastrophe
Malgré 10 ans passé à couvrir des évènements… c’est la synthèse la plus brève que j’ai eu à écrire de ma vie. Il ne s’est rien passé à Copenhague. Le sommet n’a pas tenu ses promesses. C’est un échec.
Le principal échec est l’absence d’objectifs chiffrés et communs aux horizons 2020 et 2050. Autre échec : aucune mesure légale contraignante n’a été votée pour atteindre ces hypothétiques objectifs. En bref, Copenhague n’aurait pas eu lieu que ça n’aurait rien changé. La Chine et les Etats-Unis vont continuer à polluer le reste du monde pendant que l’Europe s’accrochera à des objectifs non contraignants sous dimensionnés (facteur de réduction de 2 au lieu d’un facteur 4).
Pourtant, paradoxalement, les 192 pays participants au Sommet de Copenhague s’entendent sur la barre des 2 degrés (C) à ne surtout pas dépasser. On nage donc en plein syndrome du Titanic…
Parmi les rares nouvelles positives, les principaux pays développés vont annoncer publiquement, dans un registre commun, leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2020. Espérons que l’émulation poussera les plus timides à se surpasser. Ils n’ont pas à avoir peur, aucune obligation derrière ces déclarations d’intention…
Autre bonne nouvelle, les pays développés aideront les pays en développement à adapter leurs infrastructures, et à lutter contre la déforestation, à hauteur de 30 milliards de dollars d’ici 2012 et 100 milliards d’ici 2020. C’est bien. Et cela peu paraître beaucoup. Mais cela représente, au total, moins de 4% du montant des aides accordées aux banques pendant la crise financières.
Bref, l’ensemble des pays dans le monde préfèrent sauver les banquiers que l’environnement et les hommes… Nos politiques sont vraiment pathétiques.