Solidd : nouvel acteur lillois du Green IT
Créé début 2009, Solidd est un nouvel acteur dans le monde des SSII, spécialisé sur le green it et affichant clairement un engagement dans le développement durable. Rencontre avec ses deux fondateurs Olivier Dovergne et Philippe Gilles qui m’ont reçu dans leurs locaux de Villeneuve d’Ascq, à côté de Lille.
Pourquoi se spécialiser sur une offre green it ?
L’idée de départ, c’est de faire de l’informatique autrement : Si nous pouvons conjuguer notre conscience de l’impact des activités humaines sur l’environnement avec notre univers professionnel, c’est à dire une utilisation et une optimisation pragmatique des solutions informatiques, alors allons-y !
Nous intervenons de l’éco-conception d’une architecture, sa mise en place et son exploitation tout en respectant les principes du développement durable. Nous proposons également l’ensemble des prestations d’Evea Group avec lequel nous avons un partenariat de capital et de moyens, mais surtout de convictions.
L’informatique durable, pour reprendre votre slogan, c’est quelque chose de facile à vendre ?
Nous sommes au début de la prise de conscience de l’importance du sujet au sein des DSI ou des directions générales, mais cela va en s’améliorant. La législation se renforce et va se renforcer de plus en plus dans les années à venir, et les évènements très médiatisés comme le Grenelle de l’Environnement ou les films de YA. Bertrand ou N.Hulot nous aident. De plus en plus de dirigeants se posent des questions, nous intervenons auprès d’eux pour leur apporter conseils et solutions.
Un autre frein, structurel celui ci, est que dans la plupart des entreprises, l’énergie n’est pas à la charge des DSI.
Il y a certes l’enjeu environnemental, mais nos clients souhaitent également faire des économies ! Nous devons leur démontrer les retours positifs des actions engagées, que ce soit en termes financiers, en terme d’impact sur l’environnement ou en terme d’image. C’est ce que nous appelons les 3 ROI (Return On Invest, Return on Impact, Return On Image). C’est un moyen de les accompagner vers un développement durable.
Vous proposez une journée de formation en DD, en quoi cela consiste ?
Il s’agit d’un séminaire d’une journée qui est élaboré avec le client. Nous ne faisons pas que délivrer un discours avec des vérités toutes faites : il est important de laisser le temps aux personnes de réfléchir pour s’approprier les principes, les enjeux et les apports du développement durable. Le client doit être acteur du changement en donnant du sens aux actes. Cette réflexion débouche sur des pistes de progrès du système d’information en termes économiques, environnementaux et sociétaux.
La réflexion peut porter également sur des points très spécifiques comme la sensibilisation des développeurs pour un codage optimisé des applications : un logiciel bien développé ne demandera pas l’ajout de kilos de Ram ou de processeurs pour fonctionner convenablement, et donc économisera des ressources. Le développement durable est l’affaire de tous.
Que proposez-vous pour un parc d’imprimantes par exemple ?
Sur l’impression, nous pouvons réduire jusqu’à 50% la consommation en énergie et consommables. L’objectif ici est simple : moins de pages imprimées !
Nous procédons à une analyse de l’usage de l’impression et des comportements des utilisateurs. D’ailleurs, les changements ne peuvent se faire sans leur adhésion : il faut leur parler d’impact et les accompagner afin de rationnaliser.
Nous aimerions d’ailleurs associer ce travail avec une oeuvre concrète : le client a économisé de l’argent en réduisant le parc et en consommant moins, peut-être peut-on consacrer une partie de cet argent pour financer des actions comme replanter la forêt primaire ?
Quelles sont les économies d’énergie que vos clients peuvent attendre de votre intervention ?
Et bien dans le cas d’un datacenter, nous nous engageons sur une diminution de la consommation électrique d’au moins 30%. Nous avons évoqué le chiffre de 50% pour les impressions, et dans le cadre de la consolidation d’un parc de 10 serveurs et 100 postes de travail, nous avons divisé la consommation en énergie par 4.