Au Royaume-Uni, une loi invite à la sobriété des datacenters
Au Royaume-Uni, les datacenters dépassant 450 m2 devront mesurer leur consommation électrique dès 2010. Il devront la déclarer auprès du gouvernement et compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) en achetant des quotas carbone. La loi n’est pas spécifique aux centres informatiques. Le Royaume-Uni se prépare à légiférer et à mettre en place une bourse d’échange de quotas d’émission de carbone pour les entreprises qui ont consommées plus de 6000 MWh en 2008.
20.000 entreprises vont devoir déclarer leur émissions de GES, 4 à 5 000 d’entre elles devraient être soumises au CRC (UK Carbon Reduction Commitment). Dont les data centers de plus de 450 m2.
Ce système d’échange va générer une augmentation de 7 à 9% des coûts énergétiques en 2015 (par rapport à 2010), et imposer à chaque entreprise de mesurer sa consommation électrique.
Au niveau européen, cette mesure aurait eu plus de sens (dans la lignée du code de bonne conduite européen), mais à l’échelle du Royaume-Uni, cette mesure risque d’encourager l’outsourcing (je confie à un prestataire extérieur la gestion, l’hébergement de mon datacenter et je transfère donc ma consommation électrique chez un sous-traitant. Sous-traitant qui devra s’adapter pour mesurer et re-facturer la consommation électrique). Autre risque, l’offshore (la délocalisation des datacenter dans des pays moins pénalisants). Pour en limiter le recours, le gouvernement britannique serait en discussion avec d’autres pays afin d’étendre ce système.
Et la France et son grenelle dans tout ça ?
Début de réponse, ce Jeudi 11 juin, dans un point de vue publié par “Le Monde” du Jeudi 11 juin, Didier Migaud, président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale écrit « l’urgence impose de mettre en place une fiscalité écologique sur les consommations d’énergies dans les secteurs restés à l’écart des actuels quotas ». Tout arrive…
Pour atteindre cette sobriété énergétique, il faudra commencer par pratiquer une forme de sobriété numérique, c’est à dire faire faire un régime aux obésiciels. Car sinon, difficile de réduire les m2 de data center et donc la consommation électrique associée.