Le Grenelle des ondes s’ouvre aujourd’hui
C’est aujourd’hui que se déroule la table ronde ministérielle “Radiofréquences, santé, environnement” surnommée le Grenelle des Ondes / Antennes.
Alors que l’Académie de Médecine estime qu’il n’y a pas de preuve scientifique pour appuyer les récentes décisions judiciaires (trois antennes devront être démontées), l’association Robins des toits estime apporter la preuve scientifiquement irréfutable de la nocivité des ondes radios grâce à cette étude.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et les secrétaires d’Etat Chantal Jouanno (Ecologie) et Nathalie Kosciusko-Moriset (Economie numérique) devront mettre les différentes parties d’accord. Un vaste chantier !
Les associations de riverains (Robins de toits notamment) demandent à ce que la puissance maximale des antennes soit réduite à 0,6 volts par mètre. Or, les directives européennes fixent pour l’instant un seuil, bien plus élevé, de 41 à 61 volts par mètre. Ce seuil évite aux opérateurs d’avoir à multiplier le nombre d’antennes, ce qui serait trop coûteux selon eux.
Au final, le débat devrait glisser sur deux sujets :
– l’exposition quotidienne subie à de faibles doses d’ondes électromagnétiques (antennes GSM),
– l’exposition volontaire à de fortes doses (téléphone portable, cartes 3G, DECT, etc.).
Tous les scientifiques admettent aujourd’hui qu’il y a un réel danger à s’exposer trop fréquemment et trop longtemps au rayonnement de son mobile. L’étude Interphone de l’OMS qui est attendue pour bientôt devrait définitivement clore le débat.
Même si elle ne soulève pas autant d’intérêt, la question se pose pour les environnements informatiques. Les ondes Wi-Fi, le rayonnement électromagnétique du CPL (courant porteur en ligne) et des câbles réseau non blindés est réel.
Les études scientifiques sur le Wi-Fi sont aujourd’hui dépassées. Elles n’ont pas pris en compte la surexposition des citadins. En ville, il n’est pas rare de capter plus de 30 signaux Wi-Fi relativement forts depuis un seul appartement. C’est également le cas dans les bureau des entreprises. Cette exposition quotidienne involontaire à plusieurs dizaines de réseaux Wi-Fi est-elle dangereuse pour la santé ? Personne le sait. Mais il serait bon que le gouvernement se donne les moyens de répondre rapidement et une bonne fois pour toute à cette question de santé publique.
Pour vous faire une idée de votre niveau d’exposition, il suffit d’utiliser une sonde en vente dans le commerce.