Le Green IT, plus qu’une mode ?
Selon une étude du Gartner Group, le Green IT fait partie des 10 technologies stratégiques pour 2009. L’étude du baromètre Green IT 2008 menée par IDC pour Dell confirme cette tendance.
Pour les grands comptes français interrogés, l’avancement du Green IT est illustré de la manière suivante :
– 46% sont sensibilisés aux enjeux énergétiques et environnementaux du système d’information
– 34% ont déjà mis en place certaines initiatives
– 12% ont planifié le développement d’une politique informatique de préservation de l’environnement pour les prochains mois et les prochaines années.
Comment mettre en place une politique Green IT ? Elle s’articule autour de trois grands axes :
– La réconciliation des responsabilités économiques et sociétales
– L’adoption et la promotion de règles ” vertes ”
– La réduction de la consommation d’énergie.
Les deux premières actions nécessitent un engagement de la direction et une harmonisation avec la stratégie de l’entreprise. La réduction de la consommation d’énergie est plus simple à mettre en œuvre.
La réduction de la consommation d’énergie
Il y a deux façons d’aborder la réduction de la consommation d’énergie : l’optimisation et/ou la virtualisation du parc.Lors de la mise en place de telles actions, il ne faut pas perdre de vue l’objectif initial qui est de réduire l’impact sur l’environnement. Il est en effet louable de vouloir optimiser son parc, mais les bienfaits d’une consommation moindre sont vite annulés par des changements d’équipements trop fréquents.
L’analyse du cycle de vie des appareils permet d’identifier les impacts sur l’environnement, “du berceau à la tombe” (cradle to the grave):
– Acquisition des matières premières
– Transport
– Fabrication
– Utilisation (et réutilisation)
– Elimination
Au regard du cycle de vie, deux conclusions s’imposent.
– Le long terme doit être privilégié. Il faut bien considérer la finalité et le taux d’utilisation des machines. Ainsi, la très grande majorité des utilisateurs métier n’utilisent que l’ERP et des applications bureautiques, il n’est pour cela pas nécessaire d’avoir un équipement à la pointe des évolutions techniques.
– L’optimisation du parc implique de retirer du parc actif de nombreux équipements qui doivent être ensuite traités. Le traitement peut être réalisé de différentes manières : réutilisation des matériels, dé-pollution et recyclage des composants et/ou matières, valorisation énergétique.
J’aborderai prochainement la prise en compte du cycle de vie des DEEE et leur gestion.