TechDays : compte rendu des 4 sessions Green IT
Du 10 au 12 février, ont eu lieu, à Paris, les Microsoft Techdays. J’y étais et vous propose donc un compte-rendu de ma visite sur ce salon.
Parmi les centaines de conférences proposées, Microsoft proposait un parcours de 4 conférences sur le Green IT :
– Solutions d’infrastructure pour une informatique durable,
– Approche architecturale pour une informatique verte,
– Une table ronde sur l’informatique durable,
– Développement d’applications vertes.
La problématique constamment mise en avant lors de ces 4 sessions est celle de la consommation d’énergie. La problématique du recyclage a elle aussi été mentionnée sans être cependant approfondie. Microsoft ne fabriquant pas de matériel, la problématique du recyclage n’est, en effet, pas liée à son cœur de métier.
En ce qui concerne l’infrastructure, les intervenants ont tenu à structurer l’approche selon les trois niveaux d’intervention que sont le poste de travail, les serveurs, et les data centers. A chaque niveau son potentiel de gain en termes consommation énergétique.
Poste de travail
Un ordinateur portable consomme 6 fois moins d’énergie qu’un ordinateur fixe. Les intervenants ont montré que le paramétrage des équipements avait un impact non négligeable sur leur consommation. Le choix d’un mode de veille sur un équipement contribue à réduire sa consommation et des solutions existent pour gérer les équipements à distance et éviter qu’ils ne restent allumés et ne consomment inutilement de l’énergie, pendant la nuit par exemple.
Serveurs
Côté serveurs, l’intervenant a insisté sur le dimensionnement des besoins lors de l’achat du matériel. Une approche indispensable pour optimiser son infrastructure. Il a également conseillé d’adopter une solution évolutive dans le temps. Bien sûr, la solution de virtualisation de Microsoft a été mise en avant pour optimiser son infrastructure et s’affranchir de l’architecture physique. Enfin, l’intervenant a mentionné le recyclage au moment du renouvellement des équipements.
Data centers
En ce qui concerne les datacenters, il faut se préoccuper dès la construction du centre informatique, de l’origine de l’énergie. Microsoft privilégie l’énergie d’origine hydraulique quand s’est possible. Microsoft a ensuite présenté plusieurs types de construction, dont l’utilisation de containers. Cette approche structure le data center par petites unités indépendantes et contribue ainsi à diminuer les besoins en énergie pour le refroidissement. Se pencher sur l’efficacité énergétique des data centers est devenu un point crucial car leur consommation pourrait doubler d’ici 5 ans ! Il faut donc rechercher le meilleur ratio possible entre Watts consommés et transactions délivrées. Pour mesurer tout cela, il est également indispensable de mettre en place des indicateurs pertinents. En dehors du PUE, d’autres indicateurs permettent d’assurer un suivi : l’Energy Cost Profile (ECP) et l’Energy Impact Profile (EIP).
Et le code ?
Les applications ont, elles aussi, un impact sur les infrastructures. Il ne faut donc pas négliger cet axe de travail lorsque l’on décide d’optimiser son infrastructure. Responsable du groupe développeurs de la division plateforme d’entreprise chez Microsoft France, Eric Mittelette est un pragmatique. Il conseille aux développeurs d’utiliser un wattmètre pour mesurer la consommation des différentes versions de leur code. Il a aussi présenté les utilitaires en ligne de commande Xperf (consommation du système) et Powercfg (identification des problèmes de consommation) inclus dans Windows 7. Enfin, parallélisation oblige, la session s’est penchée sur les nombeux coeurs des futurs microprocesseurs. Bien géré, le calcul parallèle consomme moins.
Table ronde
Avant de conclure, un petit mot sur la table ronde pendant laquelle sont intervenus Mr Ajenstat le directeur du développement durable de Microsoft, en direct des Etats-Unis, Mr Zinner, en direct de l’Allemagne qui a expliqué l’approche allemande du Green IT et Mr Lartigue, en direct du Luxembourg… merci Livemeeting ! Une belle façon de démontrer que ces technologies permettent d’éviter des déplacements, et donc des émissions de gaz à effet de serre, inutiles tout en préservant le caractère interactif d’une réunion.
Toutes les présentations déroulées pendant cet événement seront en ligne. Jetez-y un coup d’œil. Vous pourrez trouvez, à la fin de plusieurs d’entre elles, des URL de sites focalisés sur ces questions. Pour l’année prochaine, Microsoft souhaite donner plus de place au Green IT et prévoit même y consacrer une séance plénière.
Pour conclure, je laisse la parole aux intervenants : travailler sur une approche Green IT, c’est avoir une vision transversale de son entreprise, connaître et maîtriser sa consommation d’énergie et c’est un projet très motivant ! Ce n’est pas moi qui l’ai dit !