Un processeur 10 fois moins gourmand en énergie
C’est lors de la conférence International Solid-State Circuits qui se tenait la semaine dernière à San Francisco que le MIT et Texas Instrument ont dévoilé leurs travaux sur un nouveau concept de puce, 10 fois plus efficace d’un point de vue énergétique.
Face à la crise énergétique et à l’augmentation constante des besoins en puissance de calcul, tous les fabricants de puces, d’IBM à Intel en passant par Sun et AMD tentent d’augmenter l’efficacité de leurs microprocesseurs. Intel privilégie l’hafnium. IBM travaille sur des transistors dont les portes logiques (gate) ne dépassent pas 5 atomes d’épaisseur, etc.
Le MIT et Texas Instrument privilégient l’approche d’une très faible consommation électrique. Alors que la plupart des puces fonctionnent entre 3,5 volts et 1 volt, leur équipe met au point une puce qui fonctionnera à 0,3 volt. La tâche est de longue haleine (5 ans) car il faut aussi concevoir la mémoire et tous les circuits intégrés associés.
Installé sur une puce, le microcontrôleur MSP430 de Texas Instrument était relié à un transformateur électrique et 128 ko de mémoire. L’ensemble ne nécessite que 0,3 volt en fonctionnement et 0,01 volt en veille.
Au delà des économies d’énergie potentielles, l’intérêt d’une très faible tension est double. D’une part elle devrait prolonger la durée de vie de la puce. D’autre part, elle pourrait permettre de l’alimenter grâce à l’énergie ambiante, notamment les mouvements du corps. Une application particulièrement intéressante pour les implants chirurgicaux.
Ces travaux de recherche fondamentale pourraient également intéresser les fabricants de matériel électronique portable, de l’iPod aux téléphones portables.