Forrester IT Emea 2008 : le green IT à l’honneur
La conférence européenne de Forrester s’est ouverte hier sur les thème de la globalisation de l’informatique et… du green IT. De TeamQuest à Orange en passant par Dell et IBM, la plupart des sociétés présentent mettent en avant la nécessité de faire de économies d’énergie. Pour rappel, la consommation électrique des datacenters a doublé entre 2000 et 2005.
Pour Euan Davis, l’un des spécialistes du green IT chez Forrester, deux « drivers » poussent les entreprises à s’intéresser au green IT : leur image de marque (donc la pression des consommateurs) et les économies (donc les économies d’énergie).
Craignant certainement l’effet greenwashing, peu d’entreprises mettent en avant l’enjeu crucial que représente l’environnement pour leur marque. Parmi les principales motivations, elles préfèrent citer :
– la réduction des dépenses d’énergie (65%),
– la volonté de réduire leur impact sur l’environnement (41%),
– et, c’est nouveau, la nécessité d’aligner l’informatique sur la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise (33%).
Pourtant, Forrester – qui rencontre actuellement certaines grandes banques françaises – note que les consommateurs sont plus fidèles à leur banque lorsqu’elle affiche clairement sa volonté de respecter l’environnement. 48% des consommateurs seraient influencés par la « green attitude » d’une banque s’ils devaient en changer.
Le lancement des projets green IT s’effectue encore dans une approche « top-down ». « Pour l’instant, ce sont les directions générales qui promeuvent le green IT. Elles fixent souvent aux DSI des objectifs déconnectés de la réalité » note Euan Davis.
Forrester mesure une évolution importante ces 12 derniers mois. « Il y a un an, les entreprises ont pris conscience de l’enjeu du green IT. La plupart sont entrain de s’organiser pour répondre à la pression des clients. En 2009, nous verrons les actions concrètes se généraliser » estime Euan Davis.
Traduit en chiffre cela donne :
– 45% des entreprises sur le pied de guerre,
– et 36% supplémentaires qui réfléchissent aux actions à entreprendre.