Dépoussiérage d’un PC portable : mission quasi impossible !
C’est encore le printemps, l’été et ses grosses chaleurs arrivent à grand pas, il est temps de s’attaquer au pire ennemi des systèmes de refroidissement de nos ordinateurs : la poussière !
En se fixant inexorablement sur les pales des ventilateurs et sur les ailettes des dissipateurs jusqu’à les obstruer, la poussière réduit considérablement l’efficacité du système de refroidissement censé garantir une température de fonctionnement acceptable à certains composants de nos ordinateurs, tels que le processeur ou la carte graphique.
La poussière tue (les ordinateurs) !
En état de surchauffe, ces composants peuvent, au mieux, provoquer des plantages aléatoires de l’ordinateur (le symptôme le plus courant étant le freeze) et au pire, rendre l’âme beaucoup plus tôt que prévu.
Si les serveurs, souvent installés dans des locaux climatisés et protégés de la poussière, sont moins sujets à ce genre de problème, les ordinateurs personnels (de bureau ou portables) qui fonctionnent souvent dans des lieux exposés à la poussière et à température ambiante, le sont beaucoup plus !
Et chaque été, c’est l’hécatombe qui se traduit par un mini « rush » dans les centres de support. Les ordinateurs qui toléraient un système de refroidissement encombré par la poussière en hiver grâce aux températures fraîches ne tiennent pas le choc thermique de l’été.
Cette vulnérabilité à la poussière est d’autant plus importante pour les ordinateurs portables à cause de leur compacité (qui laisse moins de place pour le système de refroidissement et la circulation d’air) et de leur mobilité (exposition au soleil, utilisation sur des surfaces poussiéreuses).
Le dépoussiérage : un acte de maintenance récurrent
Pour prévenir tous ces désagréments, pas de secret, il faut dépoussiérer régulièrement. A quelle fréquence ? Cela peut aller d’une fois tous les 6 mois à une fois tous les 2 ans car cela varie selon l’exposition à la poussière et la conception (dimensionnement du système de refroidissement).
Comment procéder au dépoussiérage
Pour les ordinateurs de bureau, l’opération est relativement simple. Il suffit d’ouvrir le panneau latéral de l’unité centrale pour avoir accès aux ventilateurs et dissipateurs encrassés. Si l’opération vous semble trop compliquée, n’importe quel technicien informatique sera capable de l’effectuer.
Attention, pendant la période de garantie, l’ouverture de l’unité centrale annule celle-ci dans la majorité des cas. Il faudra alors se diriger vers un centre technique agréé par le constructeur.
Pour les ordinateurs portables, les choses se compliquent terriblement. C’est d’ailleurs ce qui a motivé cet article. Ainsi, parmi les 4 PC portables que nous avons eu l’occasion de démonter récemment, nous avons noté d’énormes différences quant à la facilité d’accès au système de refroidissement.
Par exemple, sur un Acer 1652 WLMI (voir ci-dessus), une trappe spéciale permet d’y accéder très facilement, et ce, sans annuler la garantie !
Sur le PC portable professionnel HP nc6120, la procédure est un peu plus compliquée : Il faut dévisser et retirer le clavier. Sur un Dell Precision M70, c’est l’écran, le clavier et la partie supérieure du châssis qu’il faut désassembler.
Et enfin, le pompon, sur un HP DV9319ea (voir ci-contre), il faudra désosser intégralement la machine avant d’avoir accès au système de refroidissement !
Acheter un PC portable facile à dépoussiérer
Pour l’instant, le seul moyen de s’assurer qu’un PC portable est facile à dépoussiérer, c’est de le vérifier physiquement ou de se renseigner sur les sites spécialisés (comme NotebookReview.com) ou sur les forums d’utilisateurs (comme Hardware.fr).
Même le label EPEAT Gold, qui intègre pourtant des critères d’eco-conception, ne garantie pas un accès facile au système de refroidissement.
Quand on sait qu’un Apple Macbook air est labellisé EPEAT Gold alors que sa batterie n’est même pas amovible, on se dit qu’il y a encore une sacré marge de progression !
Merci à Refaat, Thibault et Claire pour le prêt de leurs PC portables !
A lire également : Pourquoi et comment nettoyer son ordinateur écologiquement
FLohier
Avec une Licence en poche et après plusieurs expériences professionnelles dans le domaine technique, j’ai obtenu un Master 2 Management et Technologies de l’Information à l’IAE d’Aix en Provence. Je suis actuellement attaché adjoint pour la Science et les Technologies de l’Information et de la Communication (STIC) à l’Ambassade de France à Washington DC. Par ailleurs, je suis depuis toujours un fervent pratiquant de cyclisme, sport qui sensibilise à la consommation d’énergie et à l’environnement. Très curieux de nature et avide d’informations, j’essaye de vous faire partager ici mes réflexions et ce qui ressort de ma veille technologique surle Green IT.