Catégorie : Bonnes Pratiques

SEDD 2016 : je réduis les impressions

Dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable (#SEDD 2016) nous vous proposons 5 gestes clés à mettre en œuvre pour réduire significativement, et quasiment sans effort, les impacts environnementaux associés à votre empreinte numérique quotidienne.

Ces 5 gestes clés sont, par ordre décroissant d’importance :

  1. J’utilise mes équipements le plus longtemps possible
  2. J’ai un usage sobre et responsable des logiciels
  3. Je réduis les impressions et je collecte le papier bureautique sans le froisser
  4. Je gère la fin de vie de mes équipements
  5. Je débranche tout ce qui peut l’être, aussi souvent que possible

Aujourd’hui, nous vous proposons de nous focaliser sur le troisième geste clé de la liste : réduire ses impressions et collecter le papier.

Ce qui coûte à l’environnement lorsque l’on imprime, c’est surtout la fabrication du papier. En effet, ce processus nécessite de grandes quantités de produits chimiques toxiques (chlore pour blanchir la pâte à papier par exemple) et d’eau. L’industrie papetière est le second consommateur d’eau douce en Europe, juste après l’agriculture. Pour vous donner un repère chiffré, l’impact eau annuelle liée aux usages numérique d’un salarié est de l’ordre de 25 000 litres, soit 2 800 packs d’eau minérale. L’essentiel est du aux impressions.

Imprimer moins

Chaque feuille A4 nécessite en moyenne 4 litres d’eau (eau verte et eau bleue process) et induit d’inévitables pollutions des cours d’eau. Par ailleurs, le papier est toujours responsable d’une partie de la déforestation et de la destruction de forêts primaires, qui constituent les dernières réserves de biodiversité. Pour toutes ces raisons, mieux vaut n’imprimer que lorsque c’est absolument nécessaire et, si possible, sur les deux faces de la feuille (recto-verso). Un salarié en France imprime autour de 25 pages par jour ouvré. Mais il y a un très grand écart entre les meilleurs élèves (moins de 5 pages par jour) et les moins bon (plus de 40 pages par jour).

Solution : Je n’imprime que si c’est absolument nécessaire.

Collecter le papier graphique

Le papier bureautique utilisé dans les imprimantes – appelé papier graphique par les experts – est bien plus facile à recycler s’il est collecté non froissé et à part des autres types de papier : journaux, prospectus, magazines, etc. Ces deux attentions favorisent le traitement mécanique et réduisent donc le coût du recyclage, et in fine le coût du papier recyclé. Dans une logique d’économie circulaire, plutôt que de vous faire payer ce service, de plus en plus d’opérateur rachètent ce papier. Cela vous rapporte donc de l’argent !

Solution : Je collecte le papier bureautique dans une bannette, à part des autres papiers et carton. Et surtout, je me renseigne auprès des services généraux ou de la direction informatique pour identifier un prestataire susceptible de collecter et racheter cette matière première.

Sources : GreenIT.fr et http://club.greenit.fr/benchmark.html

Frédéric Bordage

Expert en green IT, sobriété numérique, numérique responsable, écoconception et slow.tech, j'ai créé le collectif Green IT en 2004. Je conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr, le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR) et le Club Green IT.

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