E-mail : 2 heures de stress par jour
Sommes-nous tous « accros » aux courriels ? C’est que semble suggérer le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » (PDF) de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (Orse).
Selon ce rapport qui cite plusieurs études indépendantes, si 65 % des utilisateurs déclarent vérifier leur messagerie toute les heures, ils le font en réalité bien plus souvent : toutes les 5 minutes ! Comme il faut 64 secondes en moyenne à l’esprit humain pour reprendre le fil de sa pensée lorsque l’on est interrompu par l’arrivée d’un message, ce zapping permanent entraîne une explosion des risques psychosociaux : sentiment d’urgence permanente, isolement face à la prise de décision, intrusion dans la vie privée, accélération des rythmes de travail et allongement des temps de travail, amplification des conflits, communication de mauvaise qualité, etc.
La situation est d’autant plus critique que 38 % des utilisateurs reçoivent plus de 100 messages par jour. Ainsi, 6 salariés sur 10 (56 %) consacrent plus de 2 heures par jour à la gestion de leur boîte de réception. Si on y ajoute les 2 heures supplémentaires incompressibles pour se re-concentrer sur la tâche en cours, la gestion des e-mails représente un total de 4 heures de travail pour plus de la moitié des salariés. Au final, 70 % des managers déclarent souffrir d’une surcharge d’informations.
S’il apporte un éclairage récent et permet de sensibiliser les salariés, le constat de l’Orse n’est pas nouveau. Les entreprises s’organisent depuis de nombreuses années pour lutter contre l’avalanche de courriels dont sont victimes les salariés. Ainsi, 150 ingénieurs d’Intel ont lancé le Zero E-mail Friday (Vendredi sans e-mail) en 2007 qui est depuis relayé par de nombreuses initiatives telles que vendredisansemail.eu.